(Agence Ecofin) - Près de 250 participants des secteurs de la banque, des assurances et des télécommunications sont réunis au Palais des Congrès de Marrakech (photo), dans le cadre du Forum global sur les solutions de gestion des risques crédit et des fintech. Jusqu'au 21 septembre, ces professionnels vont partager leurs expériences en la matière.
L'attention de la première journée des travaux porte sur la présentation de nouvelles méthodes d'élaboration des fiches d'évaluation pour les emprunteurs, par le groupe CreditInfo, organisateur de l’événement. Un moment important aura été celui de la présentation du Coremetrix, une solution d'évaluation du risque fondée sur l'analyse psychologique des emprunteurs, et qui revendique des résultats en Afrique de l’est et australe.
« L'évaluation des risques de crédit basée sur la personnalité de l'emprunteur réduit les risques de défaut de paiement. Des études ont démontré qu'il existe une corrélation entre le comportement des individus, et leur faculté à honorer leurs engagements, y compris financiers. A l'extrême, cette solution permettrait même d'élargir l'accès aux crédits, à des personnes qui techniquement ne se présentent pas initialement comme de bons prospects », a fait savoir à l’Agence Ecofin un des experts de Coremetrix.
La question est doublement importante, notamment dans les économiques sous-bancarisées d'Afrique subsaharienne où, dans certaines de ses zones, se développent de plus en plus des mécanisme de microcrédits à des personnes sans comptes bancaires. En Afrique centrale par exemple, l'asymétrie d'information entre les banques et les emprunteurs, doublée d'une régulation très stricte, pousse les banques à financer essentiellement des filiales de multinationales ou à investir dans les titres publics.
A suivre également parmi les thèmes qui seront abordés durant la rencontre de Marrakech sur les nouveaux risques et solutions en matière de risque crédit : « Réussir un modèle d'affaire basé sur les micro-crédits via des TIC ». Un enseignement de grande qualité, notamment pour les acteurs de la finance, surtout de l'Afrique subsaharienne francophone où l’approche risque, par les banques et les micro-finances, demeure assez classique et peu innovante.
Idriss Linge, à Marrakech.
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