(Agence Ecofin) - Après un peu plus de deux ans à la tête de la Société Tunisienne de Banques, Abdelwaheb Néchi a fait ses adieux au groupe financier lors d'une conférence de presse le 14 août 2015. Il a surtout affiché de la fierté sur la gestion qui a été faite des créances douteuses, un épineux problème qui a affecté les performances opérationnelles de la Banque.
« Nous avons attaqué cette machine qui a créé ce genre de produits toxiques. Nous avons fait le nécessaire avec les moyens du bord. Personnellement, j'ai la conscience tranquille », a-t-il déclaré à ce propos. Il a aussi estimé que le sort de la STB et celui de la Tunisie étaient liés. « Sans la STB, la Tunisie n'aurait pas pu se développer et ne se développera pas. Cette "vieille dame" devrait reprendre son souffle et rebondir sur des bases solides. Ce qui est loin d'être une exagération. Et elle y arrivera. » a fait savoir M. Nechi.
Au cours du premier semestre 2015, le produit net bancaire de la STB s’est amélioré de 2,4% comparé aux performances de la fin juin 2014 pour se situer à 134,8 millions de dinars. Cette situation résulte d’une évolution plus importante des produits d’exploitation bancaire (+9,5 millions de dinars) par rapport à celle des charges d’exploitation bancaire (+6,3 millions de dinars), selon des données fournies par le site ilboursa.
La banque prépare actuellement une augmentation de capital. Une opération qui devrait la placer en conformité avec les exigences de ratios de solvabilité de la Banque Centrale de Tunisie, mais aussi financer son plan de restructuration et de développement. « Une fois dotée des 756 millions de dinars, qui lui seront indispensables, la STB est capable de rebondir via une stratégie du développement qui sera mise en place conjointement avec l'opération de la recapitalisation », avait indiqué à ce sujet Abdelaweb Nechi
Même si elles ont perdu de la valeur sur la Bourse de Tunis au cours du dernier mois (-1,8%), les actions STB constituent globalement un bon placement pour ses investisseurs. Elles ont en effet dégagé une plus-value de 20% depuis le début de l'année 2015. Au niveau consolidé toutefois, la banque doit encore trouver des solutions aux mauvais résultats de certaines de ses filiales, telles que la BFT (Banque Franco Tunisienne), la TFB (Tunisian Foreign Bank) ou encore sa filiale de recouvrement.
Idriss Linge
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.