(Agence Ecofin) - L’agence de notation Fitch Ratings indique que 29 banques totalisant 47000 milliards $ d'actifs, auraient besoin de mobiliser 566 milliards $ (445,3 milliards d'euros) d’ici 2019 pour atteindre un ratio de fonds propres (common equity tier 1) de meilleure qualité d’au moins 9,5%.
Ces banques qui consolident 2500 milliards de fonds propres devraient respecter cette exigence édictée par le comité de Bâle pour tenter de rendre le système financier international moins risqué et plus résistant.
D’autres contraintes complètent ce dispositif comme l’exigence d’une meilleure adéquation entre la durée des emplois et des ressources, la mise en place d’un volant d’actifs liquides plus important, la limitation de l’effet de levier dans le système financier ainsi que la surveillance accrue des risques de contreparties.
Face aux durcissements de ces ratios prudentiels qui seront progressivement mises en œuvre à partir de 2013, les banques seront amenées à réduire leur dividende distribuable, émettre de nouvelles actions ordinaires pour lever des capitaux frais et céder les actifs les plus risqués.
«Les banques vont probablement poursuivre plusieurs stratégies pour faire face à ce déficit, comme la conservation de leurs bénéfices, l'émission d'actions et la réduction de leur portefeuille d'actifs risqués», indique Fitch.
Ce nouveau cadre prudentiel conduira à une augmentation du coût de la ressource qui obligera les banques à revoir leur tarification à la hausse et à comprimer les coûts opérationnels afin de restaurer le rendement des fonds propres (RoE) qui pourrait passer d'une moyenne de 11% à environ 8 à 9%.
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