(Agence Ecofin) - Les activités exclusivement bancaires du groupe sud-africain Standard Bank en Afrique (hors Afrique du Sud) ont connu globalement un solide premier semestre 2017, profitant de l'amélioration des conditions économiques dans certains pays, notamment le Nigéria un de ses principaux marchés d'expansion.
A 3,15 milliards de rands (237,8 millions $), le résultat de ses activités ordinaires (banque à la personne, banque d'investissement et corporate), affiche une hausse de 16% comparé à celui de la même période en 2016. Sans les variations de taux de change dans ses différents pays, cette performance aurait représenté une hausse de 46%.
Cette bonne performance cache néanmoins quelques disparités. L'Afrique de l'est a légèrement déçu, plombée par la limitation des taux d'intérêt dans un pays comme le Kenya. S’ajoute à cela, la situation politique toujours fragile au Soudan du sud.
Les zones Afrique australe, centrale et de l'ouest ont par contre délivré de solides performances, mais qui ont davantagé été tirées par une hausse des taux que par une croissance soutenue des volumes d’opérations. Le produit net bancaire africain a globalement baissé et la marge d'exploitation positive n'a été possible qu'en raison d'une baisse des charges.
Plus globalement, le bénéfice net du groupe bancaire a progressé de 11%, dans un contexte globalement favorable en Afrique, qui s'est traduit par une hausse de la demande pour des prêts, aussi bien de la part des individus que du secteur pétrolier et minier. Le groupe compte d'ailleurs poursuivre avec l'accumulation de ressources. Son top management prévoit de lancer un emprunt obligataire international, le premier depuis dix ans. Les détails de l'opération ne sont pas encore connus. On se souvient que récemment, il a mobilisé 750 millions $ sur les marchés asiatiques, dans le cadre d'un emprunt syndiqué international.
Idriss Linge
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