(Agence Ecofin) - Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé, dans son rapport sur la stabilité financière dans le monde (GFSR), que l’activité bancaire internationale est devenue «plus sûre» depuis la crise financière, tout en en exprimant ses inquiétudes sur la montée des risques liées à la gestion d’actifs.
Selon les auteurs du rapport, la baisse des risques créés par l’activité bancaire à l’échelle internationale s’explique essentiellement par la réduction du volume des prêts transfrontaliers. «Les banques internationales font davantage appel aux crédits des filiales étrangères qu’aux prêts transfrontaliers. De ce fait, les systèmes financiers des pays d’accueil sont sans doute plus sûrs», soulignent-ils.
Le FMI pense, cependant, que la gestion d’actifs, qui connaît une croissance rapide, fait peser des risques sur la stabilité financière. «Les inquiétudes sur des risques potentiels liés à l’industrie de la gestion d’actifs se sont récemment intensifiées», précise-t-il.
«Si les risques liés aux Hedge Funds et aux Fonds monétaires sont largement identifiés, les débats portent à présent sur des véhicules d'investissement ordinaires de l'industrie présentant un effet de levier moindre comme de simples Fonds communs de placement et les Exchange Traded Funds (ETF) investis en obligations ou en actions», relève l’institution.
Le FMI révèle, par ailleurs, dans son rapport que la gestion d'actifs représente 76 000 milliards de dollars, soit 100% du PIB mondial et 40% des actifs globaux disponibles à l’échelle planétaire. «A présent, les actifs sous gestion des grands groupes spécialisés dans cette industrie sont plus importants que ceux des plus grandes banques, et ils montrent des niveaux similaires de concentration», s’alarme-t-il.
Pour expliquer l'importance des la gestion d'actifs aujourd'hui, l’institution note que «les fonds obligataires ont crû significativement, les fonds ont investis dans des actifs moins liquides, et le volume des investissements réservé au public dans les pays développés s'est fortement accru».
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