(Agence Ecofin) - L’agence de notation Moody’s a tiré, le 14 mai, la sonnette d’alarme sur l’augmentation des créances douteuses des banques sud-africaines, découlant notamment de la hausse du taux d’intérêt directeur de la Banque centrale et d’une forte proportion des prêts non garantis.
La Banque centrale sud-africaine a relevé son taux directeur de 50 points de base, à 5,5%, en janvier dernier et les analystes s’attendent à ce que ce taux auquel se refinancent les établissements de crédits atteigne à 6,5% en 2015. Cette hausse va mettre davantage de pression sur les ménages, dont le niveau d’endettement avoisine 75% de leurs revenus.
Les prêts non garantis représentent, par ailleurs, 12% du volume total des crédits servis par les banques sud-africaines à leurs clients. Selon les prévisions de Moody’s les prêts non-performants des banques sud-africaines passeront de 3,7% à la fin 2013 à 4,2% en 2014-2015.
L’impact négatif de la hausse des prêts non-performants s’est déjà fait ressentir dans les résultats d’African Bank. Ce plus grand fournisseur de prêts non garantis du pays a averti récemment qu’il allait enregistrer une perte au cours du premier semestre en raison d’une augmentation plus importante que prévue des crédits carbonisés.
La montée des créances douteuses devrait aussi mettre sous pression la rentabilité des établissements de crédits qui se trouveront obligés d’augmenter leurs provisions.
A noter que Moody’s a maintenu les perspectives des banques sud-africaines à «négative» en raison de la faible croissance économique, de la baisse des dépenses de consommation, des grèves et autres protestations sociales prolongées.
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