(Agence Ecofin) - Même si le rythme de croissance a été plus faible en 2016, les dépenses des groupes bancaires sud-africains sur les technologies de l'information ont atteint un montant cumulé de 51,5 milliards de rands (3,8 milliards $) entre 2014 et 2016, apprend-on d'un rapport publié le 7 mars 2017, par le firme d'audit Ernst & Young (EY).
Rien que pour l'année 2016, les investissements de ces banques dans ces secteurs ont atteint 19,9 milliards de rands, contre 17,3 milliards en 2015.
Ce segment a connu la deuxième plus forte progression des dépenses (18,2%) de ces banques entre 2015 et 2016. L'étude suggère que ces types de dépenses ne devraient pas disparaître sur le court terme, car la tendance, notamment dans le secteur sud-africain, est de réduire le nombre d'agences, pour offrir des services de plus en plus digitalisés. En conséquence de cette orientation vers des services plus technologiques, le nombre des agences et des distributeurs automatiques appartenant à ces groupes ont reculé respectivement de 0,7% et 1,1%.
Pour autant, la situation présente un visage contrasté. Dans les filiales africaines où ces groupes sont en pleine expansion, les agences et les guichets automatiques ont progressé respectivement de 2,3% et 2,4%.
Par ailleurs, on a pu relever aussi, que davantage d'injection de capital dans le digital, s'est paradoxalement traduit par une hausse de 3% du nombre de salariés en 2016. Dans le même temps, les dépenses de staff ont elles aussi augmenté, passant de 84,5 milliards de rands à 99 milliards de rands. Mais on peut noter que ces dépenses de personnel ne sont plus que 4 fois celles effectuées sur les TI, contre 4,6 fois en 2014.
Idriss Linge
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