(Agence Ecofin) - Pour son dernier emprunt international, le deuxième groupe financier public égyptien, Banque Misr, est parvenu à susciter l'intérêt des investisseurs à hauteur d'un peu plus de 300 millions $, pour un taux d'intérêt de 2,6% au dessus du taux interbancaire de Londres (Libor) et une maturité de 3 ans. Au final la banque s'est limitée à sa demande initiale de 250 millions $.
Ce succès intervient après celui durant l'été dernier de National Bank of Egypt qui, dans des conditions analogues de maturité et de coûts, a mobilisé jusqu'à 390 millions $. Pour des experts proches du milieu financier égyptien, ces deux opérations ont ouvert une voie royale à de nouveaux emprunteurs égyptiens sur le marché international des capitaux. Des investisseurs, notamment du Moyen-Orient, se voient offrir l’opportunité d'effectuer des placements dans un pays qui a retrouvé de la stabilité sur le plan politique, et offre désormais des rendements intéressants.
Dans les coulisses, on apprend que le groupe Banque du Caire s'apprêterait aussi à mobiliser des ressources financières via un prêt syndiqué international. Les défis de changes que traversent certaines économies d'Afrique ont contraint les groupes bancaires à recourir au marché international des capitaux. Pour ces derniers, l'objectif est, soit de renforcer leurs fonds propres, soit de financer leurs projets de développement, soit encore de refinancer leur dettes précédentes.
Idriss Linge
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.