(Agence Ecofin) - La société One Fifty Capital réfléchit désormais à un plan de relance de la chaîne des salles de cinéma Nu Metro, qu’elle a reprise à Times Media Group en début de ce mois. « L'Afrique du Sud a tout ce qu’il faut pour entretenir la culture du cinéma », pense Julian Kannigan, directeur commercial chef One Fifty Capital. L’entreprise est basée dans la ville de Durban. « Les statistiques de notre public sur les 15 à 25 ans montrent bien qu’ils se classent au top du visionnage des Dvd et des sorties au restaurant. Donc il n'y a aucune raison que la combinaison de ces deux facteurs ne leur fasse pas quitter la maison pour se divertir, et donc d’aller regarder des films », poursuit Julian Kannigan.
Pour lui, le cinéma ne se limite par à regarder un film sur le grand écran. Il faut créer une expérience complète : de l’achat des tickets jusqu’au hall d’entrée de la salle. Et ce serait plus rapide si les billets étaient sur les appareils mobiles. Il y a aussi l’idée d’une salle Vip avec bar et salon privés. A la tête de la section recherche de Capital, Khulekani Dlamini déclare que la vente des tickets de film à elle seule ne couvre pas les frais généraux. Il faut des popcorns, des bonbons et des boissons qui ont une marge bénéficiaire brute de 70% à 80%.
Khulekani Dlamini précise que le marché du cinéma est en forte croissance dans les pays émergents, même si le cinéma reste une industrie assez difficile. Et quoique l’activité ait baissé en Afrique du Sud en 2011, Vicky Myburgh, directeur chez PwC, assure que le secteur a pu résister à la concurrence des médias sociaux, des jeux vidéo et de l’utilisation générale d’Internet. Le rapport de PwC révèle que la publicité au cinéma est plus captive. Les cinéphiles sont moins distraits que lorsqu’ils visionnent à la maison. En plus, au cinéma le temps de publicité autorisé est plus long. Mieux encore, le public a tendance à être jeune, bien éduqué et plus riche que le public des autres médias. Le rapport prévoit que la publicité au cinéma passe de 265 millions de rands 2011 à 415 millions en 2016, soit une augmentation annuelle moyenne de 9,4%.
One Fifty Capital, qui appartient à Global Capital, s’attèle également à développer la chaîne des librairies Executive Books, acquise en décembre dernier. Mark Barnes et Benjamin Trisk, respectivement Pca et Dg de Executive Books, comptent exploiter des informations recueillies sur les habitudes des clients. Pour eux, les librairies doivent cesser d’être de simples magasins, pour devenir des lieux de plaisance, avec chaises, salons et cafés.
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