(Agence Ecofin) - La menace de grève est brandie par le personnel de la radio Shems Fm en Tunisie. Les employés posent des exigences qui, selon eux, doivent être prises en compte dans le processus de cession de ce media qui fait partie des entreprises récupérées à la famille de l’ex-président Ben Ali.
Depuis ce 11 avril 2016, le personnel de Shems Fm porte le brassard rouge pour dénoncer les atermoiements face aux revendications formulées dans la motion professionnelle du 26 février 2016. Ces revendications portent sur l’élaboration du cahier des charges relatif à la cession de l’entreprise médiatique. L’enjeu ici est de garantir à la radio une ligne éditoriale impartiale. Le personnel revendique aussi les primes de production et de nuit, ainsi que les primes journalistiques.
Après le port du brassard rouge qui s’achève ce 13 avril, la prochaine étape pourra être une grève, a prévenu la secrétaire générale du syndicat de base de la radio Shems Fm, Nafissa Hosni, citée par l’agence Tunis Afrique presse.
Le directeur général de Shems Fm, Lotfi Zaghdena, répond que la situation financière de l’entreprise ne permet pas de prendre en compte certaines revendications, car 70% du capital proviennent encore de l’Etat. Celui-ci n’a pas encore bouclé le processus de cession de la radio qui fut la propriété de Cyrine Ben Ali Mabrouk, la fille de Ben Ali.
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