(Agence Ecofin) - En Rd Congo, on parle désormais de l’affaire du ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba contre la société chinoise StarTimes, opérateur de télévision installé dans le pays. Le dernier rebondissement ce sont les sorties publiques des deux camps.
Il y a eu la conférence de presse donnée ce 7 septembre 2014 par le ministre de Poste, Télécommunications, Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Tryphon Kin-kiey Mulumba. Il a annoncé la cessation de toutes les activités de la société StarTimes sur l’ensemble du territoire de la Rd Congo. Le ministre a réitéré que : « l’entreprise chinoise StarTimes cannibalisait des fréquences qui ne lui appartenaient pas et sans payer aucun franc à l’Etat ».
Tryphon Kin-kiey Mulumba a affirmé qu’il s’appuie sur une lettre du Premier ministre qui prend acte d’une correspondance que lui, le ministre de Poste et Télécoms, avait adressée le 8 juillet 2014 à l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arptc), demandant le « retrait du titre d'exploitation de StarTimes ».
Sur le terrain, l’opérateur de télévision poursuit ses activités. La société chinoise a même fait une mise au point pour expliquer que, par la lettre du 1er septembre dernier, le Premier ministre s’est limité à prendre acte de la lettre du ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba et qu’il ne s’agit en rien d’une interdiction des activités de l’entreprise.
StarTimes rappelle d’ailleurs que l’Arptc, qui est seule habilitée à prendre une telle décision, avait refusé de le faire. Par ailleurs, l’Arptc est placée sous la tutelle directe du président de la République et non du ministre de Poste et Télécoms. StarTimes se dit victime de l’acharnement du ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba.
Le ministre a dénoncé les complicités dont bénéficie StarTimes, faisant allusion à son différend avec le ministre des Médias, Lambert Mende. Ce dernier avait clairement accusé son collègue de Poste et Télécoms d’ingérence.
StarTimes est présent dans plusieurs pays africains, notamment le Nigéria, le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda, le Burundi, la Guinée ou encore Madagascar. Le groupe a décidé d’investir 78,8 millions de dollars américains au Kenya pour construire un complexe de télévision qui abritera aussi son siège africain.
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