(Agence Ecofin) - L’attaque terroriste somalienne intervenue la semaine dernière à Nairobi dans le centre commercial Westgate, lieu de rendez-vous de la classe moyenne et de nombreux expatriés, expose les assureurs à débourser 76 millions $ à Sony Holding Limited propriétaire de cet infrastructure commerciale.
Avec plus 67 morts 240 blessés et 60 disparus, c’est l’attentat le plus meurtrier au Kenya depuis celui de l’ambassade américaine de Nairobi en 1998, qui avait fait plus de 200 morts.
Plus de 50 entreprises qui opéraient aussi dans le complexe Westgate, contrôlé par des intérêts israéliens, sont également confrontés à d'énormes pertes dont l’estimation est en cours.
500 employés sont mis en congé technique le temps de relancer la reconstruction et la sécurisation du centre commercial. « 5 terroristes ont été tués par balles, et 11 suspects sont en détention (...) Ces lâches affronteront la justice, tout comme leurs complices et leurs chefs, où qu'ils se trouvent », a-t-il promis le chef de l'Etat Uhuru Kenyatta.
L’exécutif gouvernemental subit actuellement une sévère critique de l’opinion publique pour ne pas avoir pris en considération les alertes du service de renseignement kenyan (National Intelligence Service) et de leurs partenaires étrangers en matière de renseignement (Israël, Etats-Unis, Grande-Bretagne) qui anticipaient des attaques contre des intérêts occidentaux et israéliens.
Depuis quelques années l’économie kenyane, la plus importante d’Afrique de l’Est est confrontée à une série de coups durs dont le plus récent a été l’incendie du Jomo Kenyatta International Airport. « Nous nous attendons à ce que cette attaque d’envergure (...) affecte défavorablement la croissance et les revenus fiscaux kényans, en particulier via l’effet sur le tourisme, qui représente 12,5% du PIB, 7,4% des investissements et 11% de l’emploi total», a prévenu l’agence de notation financière Moody’s. L’attaque de 1998, combinée à des violences polico-ethniques de fin 2007 qui ont fait plus de 1000 morts, avait entraîné «de nets déclins des recettes du tourisme», a expliqué Moody’s qui prévoit une baisse de 0,5% de la croissance du PIB.
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