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En 2020, Total a enregistré une perte nette de 7,2 milliards $

  • Date de création: 09 février 2021 14:36

(Agence Ecofin) - La double crise de la demande et des prix engendrée par l’apparition du coronavirus a affecté le bilan économique de la majorité des compagnies pétrolières du monde, même les plus résilientes. Chez Total, les pertes sont importantes, mais les dividendes sont maintenus.

Mardi, le producteur français d’énergie Total, a annoncé dans son bilan financier pour 2020, avoir réalisé une perte nette de 7,2 milliards de dollars. Comme la quasi-totalité des entreprises du secteur, ces résultats sont le reflet de l’impact sur le marché de la baisse de la demande due à l’apparition du coronavirus, qui a ensuite entrainé une accumulation des stocks.

Dans un contexte où le baril avait chuté sous la barre des 20 $ au second trimestre, la facture aurait pu être plus salée pour la société française, qui a montré une excellente résilience en réduisant ses coûts de production à 5,1 $ par baril équivalent pétrole.

Total a dû en plus déprécier la valeur de ses actifs de plus de 10 milliards de dollars conformément à ses ambitions climatiques, mais elle a signalé un résultat net ajusté en hausse de plus de 50 % à 1,3 milliard $ et un flux de trésorerie de 4,9 milliards de dollars. Cela lui permet de maintenir ses dividendes et de verser 0,66 euro par action pour la période d’octobre à décembre, conformément aux versements des précédents trimestres de l’année.

Pour 2021, Total indique que les perspectives sont incertaines et annonce des réductions de coûts supplémentaires de 500 millions de dollars. L’année dernière, les réductions de coût avaient atteint 1,1 milliard de dollars.

Par ailleurs, Patrick Pouyanné (photo), le PDG de la société a fait savoir qu’elle changera de nom et s’appellera désormais Total Energies, reflétant sa volonté de s’éloigner de sa dépendance au pétrole et au gaz et de produire des énergies plus propres. La nouvelle appellation sera soumise aux actionnaires lors de l’Assemblée générale du 28 mai prochain.

Plusieurs organisations de défense de la nature ont répondu à l’annonce du changement de nom avec beaucoup de scepticisme. Sur Twitter, Greenpeace France a réagi : « Changer de nom pour faire croire à une transition énergétique […], on vous voit ».

Le groupe réaffirme toutefois son projet de se transformer en une grande entreprise énergétique pour relever le double défi de la transition énergétique : plus d’énergie et moins d’émissions. Ainsi, le profil du géant va se transformer au cours de la décennie 2020-30.

Par ailleurs, la croissance de la production d’énergie reposera sur trois piliers : le GNL, les énergies renouvelables et l’électricité, tandis que les produits pétroliers devraient passer de 55 % à 30 % des ventes. De ce fait, plus de 2 milliards $ ont déjà été investis dans ce segment cette année. C’est plus que les dépenses dans les énergies propres signalées l’année dernière.

Olivier de Souza


Olivier DE SOUZA
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