(Agence Ecofin) - 4ème producteur mondial d’uranium, la Namibie héberge 5 % des réserves connues. Si la chute des prix des matières premières de 2015 a contribué aux difficultés économiques du pays ces dernières années, le regain d’intérêt pour le nucléaire dans le monde est porteur d’espoirs.
En Namibie, la junior minière canadienne Monterey Minerals a signé le 18 janvier dernier une lettre d’intention pour acquérir 85 % d’intérêts dans sept permis d’exploration dans la province d’Erongo. C’est ce qu’elle a annoncé la semaine dernière, sans fournir l’identité précise des vendeurs locaux.
NEWS | Monterey Minerals Announces Transformative Letter of Intent to Acquire Seven Namibian Uranium Prospecting Licenses
— Monterey Minerals Inc. (CSE: MREY) (FSE: 2DK) (@MontereyMineral) January 18, 2022
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« Nous sommes enthousiastes à l’idée de compléter la due diligence et de faire avancer cette transaction proposée, étant donné la proximité d’un certain nombre de projets uranifères bien connus dans le 4ème pays producteur d’uranium au monde », a commenté Jason Bagg, nommé PDG de la société le 12 janvier.
Les permis d’exploration en question qui couvrent 93 514 hectares, sont en effet proches des mines Husab, Rössing, ou encore de Langer Heinrich, actuellement en phase de redémarrage par l’australien Paladin Energy. Pour les acquérir, Monterey devrait payer 175 000 $ en espèces aux anciens propriétaires et leur céder 8 millions d’actions ordinaires de la société.
Le sens du timing…
L’arrivée d’un nouvel acteur dans l’uranium en Namibie, l’un des principaux producteurs du combustible nucléaire, n’est pas anodine. Elle intervient en plein regain d’intérêt pour le nucléaire, en raison de la transition énergétique et ses besoins en énergie propre ou produite avec une émission négligeable de carbone. La capacité de production nucléaire installée dans le monde devrait ainsi atteindre 439 GWe d’ici 2030, contre 394 GWe mi-2021, selon les données de World Nuclear Association.
Sous l’influence d’achats massifs de la fiducie Sprott Asset Management LP, l’uranium au comptant a atteint 40 $ la livre en septembre dernier, son plus haut sommet depuis 2014. En début d’année 2022, le minerai a même brièvement dépassé 45 $ la livre, en raison des troubles sociaux au Kazakhstan, premier producteur mondial.
L’intérêt de Monterey pour la Namibie prend donc tout son sens, si on considère que la société cherche des gisements à exploiter pour répondre à la croissance attendue de la demande d’uranium. Dans cette perspective, l’arrivée des investisseurs dans les pays qui hébergent d’importantes réserves d’uranium, à l’image de la Namibie, du Malawi ou du Niger en Afrique, pourrait se multiplier dans les mois et années à venir.
Emiliano Tossou
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