(Agence Ecofin) - L’Ouganda s’apprête à devenir un pays producteur de pétrole. Pour exporter le produit, l’Etat a convenu avec Total de construire un pipeline qui acheminera le brut vers un port tanzanien. Alors que tout semble prêt du côté de ses partenaires, l’Etat n’a pas encore les moyens de financer le conduit.
Le gouvernement ougandais envisage de mobiliser 130 millions de dollars pour financer ses 15 % de parts dans la construction du pipeline (EACOP) qui transportera son brut vers le port tanzanien de Tanga. Un montant, que les autorités comptent lever sur le marché intérieur.
Le dossier a été soumis à la Commission parlementaire de l’économie qui aura le dernier mot sur la question de savoir si le gouvernement obtiendra l’argent à temps pour la décision finale d’investissement.
« Nous sommes encore en train d’examiner cette demande de prêt avant de décider d’accorder ou non l’autorisation d’emprunter au niveau national. Les préoccupations du Parlement sont que le gouvernement n’a pas fait la demande pendant le cycle de planification budgétaire et qu’il met la commission dans une situation difficile à la dernière minute. », a déclaré la présidente de la commission, Syda Bbumba (photo).
Il y a une semaine, David Bahati, le ministre des Finances a rencontré les membres de la Commission de l’économie et ceux du budget pour leur expliquer l’urgence du prêt. Il faut rappeler que ce montant servira aussi à rembourser aux autres parties prenantes les frais qu’ils ont couverts pour le compte de l’Etat lors de la conception du projet et des études d’impact environnemental.
Le pipeline devrait coûter au total 3,5 milliards de dollars.
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