(Agence Ecofin) - Souvent évité à cause de risques sécuritaires, l’espace aérien somalien est désormais à nouveau fréquentable, alors que les conflits armés qui secouaient le pays se sont apaisés et que le système de contrôle aérien local a été restauré.
L’espace aérien somalien a été reclassé en catégorie A le jeudi 26 janvier après 00 h, marquant ainsi la reprise des services de contrôle aérien locaux après 30 années d’interruption selon l’IATA (Association du transport aérien international). Une reprise possible grâce à la mise à niveau des infrastructures de communication, et surtout à l’accalmie observée dans les violences armées qui ont touché le pays.
One minute past midnight on 26 January 2023, the reclassification of airspace over Somalia and its surrounding region to Class A, will take place after a 30-year disruption.
— IATA (@IATA) January 25, 2023
This will significantly improve safety in the region and enhance efficiency ?https://t.co/G3WaiZL4YF pic.twitter.com/SGR0peEmtE
La guerre civile qui a éclaté en 1991 avait en effet mis fin au contrôle de l’espace aérien par l’État. Au fil des années, il avait été déclassé en catégorie G, le contrôle étant effectué depuis Nairobi au Kenya, notamment de 1992 à juin 2018. La Somalie a ensuite réclamé le transfert de la gestion de l'espace aérien à Mogadiscio.
« La mise à niveau de la gestion du trafic aérien et l'amélioration des infrastructures de navigation et de communication amélioreront la connaissance de la situation le long d'un corridor aérien de plus en plus fréquenté, et de ses intersections avec des routes reliant de nombreuses régions du monde », a déclaré Kamil Al-Awadhi, vice-président régional de l'IATA pour le Moyen-Orient et l’Afrique.
Cette reclassification indique davantage de sécurité dans cette couche du ciel somalien qui, selon l’IATA, s’étend jusqu’à une altitude de 24 500 pieds (environ 7 467 mètres) au-dessus du niveau de la mer. Cela devrait augmenter son taux de fréquentation par les compagnies aériennes commerciales, et ainsi rapporter des revenus à l’État.
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