(Agence Ecofin) - Comme annoncé par l’IATA (Association internationale du transport aérien) dans ses prévisions de décembre 2022, la reprise de la rentabilité à des niveaux d’avant-pandémie ne sera pas pour tout de suite pour la plupart des compagnies aériennes.
Royal Air Maroc espère renouer avec des profits dès 2024, rapporte Média 24. Cette performance serait toutefois conditionnée par la poursuite du redressement du trafic et le maintien des cours du kérosène à des niveaux raisonnables. « Si le bilan de la saison estivale à venir est aussi bon que celui de l’été 2022, qui avait dépassé celui de 2019 en termes de trafic, et à moins d’une nouvelle explosion du prix du baril, il n’est pas exclu que la RAM renoue avec la rentabilité à la fin de l’exercice actuel ».
Actuellement, le kérosène, en général influencé par les cours du baril de pétrole, s’achète à 90 USD le litre, un montant encore loin du prix idéal pour renouer avec les bénéfices, estimé à entre 50 et 60 dollars. Le dernier exercice de la compagnie qui s’est clôturé le 31 octobre 2022 a aussi été marqué par l’arrêt du trafic international dû à la fermeture de l’espace aérien aux vols internationaux entre novembre 2021 et février 2022.
Tout cela a pesé sur les résultats d’activité caractérisés par une perte de près de 2,7 milliards de dirhams. Ce chiffre provisoire représenterait même une amélioration par rapport aux deux exercices précédents où la compagnie a enregistré des pertes de l’ordre de 3,7 milliards de dirhams en 2019-2020 et 3 milliards de dirhams en 2020-2021.
« Si les charges baissent durant les 3 mois de l’été, qui représentent 60% des recettes annuelles de la RAM, cela permettra d’assainir ses finances et de retrouver dans un premier temps un équilibre entre ses postes de dépenses et ses recettes, avant d’envisager des bénéfices pour l’exercice 2023-2024 ».
Windhoek - Namibie