(Agence Ecofin) - Le mode aérien commence par intégrer les habitudes de transport des populations africaines. Avec un taux de croissance considéré comme le troisième plus élevé au monde, le niveau de la demande sur le continent, en nette évolution, confronte les compagnies aériennes à des défis de capacités.
La flotte des compagnies aériennes devrait atteindre 1 560 avions d’ici les vingt prochaines années, selon le constructeur aéronautique Boeing. D’après son rapport d’étude CMO (Commercial Market Outlook) 2021, publié le jeudi 21 octobre, le géant américain projette que les compagnies aériennes du continent acquerront 1 030 nouveaux aéronefs au cours des deux prochaines décennies. Soit une augmentation de 3,6 % par an. Ceci pour répondre à l’évolution du trafic qui comprend une croissance du nombre de passagers évaluée à 5,4 % par an.
Les estimations quant aux types d’appareils indiquent des acquisitions portant sur « des jets monocouloirs qui devraient représenter plus de 70 % des livraisons commerciales, avec 740 nouveaux avions soutenant principalement la demande intérieure et interrégionale. En outre, les transporteurs africains devraient avoir besoin de 250 nouveaux gros porteurs, y compris des modèles pour passagers et pour le fret, afin de soutenir les liaisons long-courriers et la croissance du fret aérien », renseigne le constructeur.
Cet impressionnant carnet de commandes devrait coûter aux compagnies aériennes africaines la bagatelle de 160 milliards $, sans compter les services après-vente (fabrication et réparation) évalués à 235 milliards $.
Boeing justifie ses prévisions par la progression de certaines variables pertinentes qui stimuleront le développement de l’industrie aérienne en Afrique au cours des deux prochaines décennies. Notamment, « la croissance économique du continent qui devrait être de 3 % par an, l’initiative de la zone de libre-échange continentale africaine et le marché unique du transport aérien africain qui stimuleront le commerce, le transport aérien et la coopération économique, l’évolution de la classe moyenne et la population active du continent qui devraient doubler d’ici à 2040, avec pour conséquence une augmentation de la demande de transport aérien ».
L’essor attendu du secteur devrait également impacter le marché de l’emploi avec des possibilités de recruter jusqu’à 63 000 personnes, notamment 19 000 pilotes, 20 000 techniciens et 24 000 membres du personnel navigant.
Henoc Dossa (stagiaire)
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