(Agence Ecofin) - La levée de l’embargo économique a redonné un coup de boost au Soudan qui peut désormais compter sur l’accompagnement d’investisseurs étrangers pour rattraper ses retards infrastructurels, notamment en matière de transport.
Le Soudan projette de moderniser l’aéroport international de Khartoum et de construire un nouveau port en eau profonde sur la mer rouge. Des pourparlers sont engagés avec des investisseurs pour mobiliser du financement a fait savoir le ministre des Finances, Gibril Ibrahim, qui s’est confié à Bloomberg à l’occasion des réunions d’automne du FMI.
Environ 200 millions USD sont recherchés, notamment chez des investisseurs locaux, a indiqué le ministre qui a néanmoins ajouté que cette quête n’exclut pas les bailleurs étrangers. Pour le projet portuaire, il a confié qu’il existe un accord de principe avec les Émirats arabes unis pour construire et exploiter pendant une certaine durée la plateforme.
« Nous devons nous mettre d’accord sur comment partager les revenus et combien de temps », a-t-il déclaré. Le président du conglomérat soudanais DAL, Osama Daoud Abdellatif, a quant à lui évalué à 4 milliards USD l’investissement nécessaire pour l’exécution du chantier du port.
Le Soudan est sorti en 2017 de près de 2 décennies d’embargo économique. Une situation qui a entraîné un retard infrastructurel, notamment dans le domaine des transports. L’aéroport de Khartoum a connu une réhabilitation partielle en 2010, mais traîne toujours des problèmes de capacité, et n’est pas en mesure d'accueillir de gros porteurs. La plateforme portuaire de Port-Soudan, également confrontée à des problèmes de capacité, souffre souvent de congestions qui rallongent le temps de traitement des navires et les délais d’enlèvement des marchandises.
Windhoek - Namibie