(Agence Ecofin) - Le vol de pétrole est, depuis plusieurs années, l’un des défis majeurs auxquels fait face le secteur pétrolier nigérian. Malgré la multiplication des opérations pour y mettre fin, le problème persiste.
Le 14 décembre, la marine nigériane a annoncé avoir arraisonné un navire transportant 4 402 barils de pétrole brut d’origine illégale à Akassa dans l’Etat de Bayelsa. Après les premières enquêtes, il s’est avéré que le navire baptisé MT TIS IV, transportait du pétrole volé appartenant à une compagnie pétrolière dont le nom n’a pas été mentionné. 22 suspects ont ensuite été arrêtés.
« Il a été découvert que le navire transportait environ 700 000 litres, soit environ 603 tonnes métriques ou 4 402 barils de pétrole brut d’origine illégale, d’une valeur d’environ 315 500 dollars », a déclaré le Commandant Patrick Effah, coordonnateur de l’opération « Quiet Waters » qui vise à terme, à enrayer toutes les formes de crimes dans les eaux territoriales du pays.
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— Nigeria Newspapers Online (@NigNewspapers) December 14, 2021
L’un des objectifs phares de ce programme est de mettre fin au vol de pétrole, qui représente un manque à gagner annuel de plus de 10 milliards de dollars pour le Nigeria.
Une étude de la Charte des ressources naturelles du Nigeria (NNRC) publiée en 2019 révèle que l’Etat fédéral est l’un des principaux producteurs victimes de vol de pétrole. Sur les 10 dernières années, le pays aurait perdu près de 400 000 barils de brut par jour dans les circuits de vol, de siphonnage, de contrebande ou de raffinage illégal.
Abdel-Latif Boureima
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