(Agence Ecofin) - L’Afrique du Sud nourrit d’importantes ambitions pour la production d’hydrogène vert. Le développement de cette source d’énergie contribuera à garantir le stockage de l’électricité et à alimenter le secteur des transports.
Le 14 avril, le sud-africain Sasol et le groupe automobile Toyota South Africa Motors (TSAM) ont décidé de collaborer pour développer un écosystème de mobilité basé sur l’hydrogène vert dans le pays. Ceci, en développant davantage sur le territoire national le marché des véhicules utilisant une pile à combustible (PAC) dont Toyota est l’un des leaders mondiaux.
Pour ce faire, un projet pilote a été établi pour alimenter à l’hydrogène vert des camions lourds parcourant de longues distances, notamment l’un des principaux corridors de fret du pays, comme la route N3 entre Durban et Johannesburg. Cela va dans le sens des recherches initiales sur cette technologie, qui montrent que les camions s’adaptent plus à l’hydrogène vert sur de longues distances comparativement aux batteries électriques.
Une station de ravitaillement en hydrogène vert pour le projet pilote devrait également voir le jour au cours des prochaines semaines.
Les deux entreprises envisagent d’ailleurs d’élargir leur partenariat à d’autres acteurs afin que l’industrie puisse acquérir de la connaissance sur les stations de ravitaillement en hydrogène et sur l’introduction de l’hydrogène dans les chaînes d’approvisionnement des poids lourds.
« Nous pensons que la mobilité par l’hydrogène est une réelle opportunité pour le pays de décarboniser les secteurs du transport longue distance et du transport lourd, de l’exploitation minière et autres. Notre partenariat avec Toyota, qui inclura d’autres entreprises au fil du temps, vise à construire une infrastructure durable de bout en bout pour la mobilité à l’hydrogène, en se concentrant initialement sur le pilotage du concept », a déclaré Fleetwood Grobler, PDG de Sasol.
Andrew Kirby, PDG de TSAM a de son côté indiqué que l’engagement de Sasol en faveur de l’hydrogène vert correspond à son agenda mondial pour un avenir plus propre et plus vert et prévoit que ce partenariat impliquant la chaîne de valeur de la mobilité à l’hydrogène, apportera une contribution durable à l’économie sud-africaine.
Soulignons que le marché mondial de l’hydrogène vert devrait connaître une croissance rapide afin de décarboniser des secteurs tels que le transport à longue distance, les produits chimiques, le fer et l’acier. C’est ainsi une porte de sortie durable du tout fossile et un moyen efficace de lutter contre le changement climatique.
Lorianne Biaou