Maersk Air Cargo, le nouveau service de fret aérien du géant danois est lancé

(Agence Ecofin) - Après CMA CGM, Maersk s’engage aussi dans le transport de marchandises par voie aérienne. Une tendance qui fait suite au regain d’intérêt pour le fret aérien observé depuis la pandémie de covid-19.

Maersk, le deuxième plus grand armateur mondial, a annoncé s’être lancé dans le fret aérien avec l'inauguration de son nouveau service dénommé Maersk Air Cargo. Le transporteur maritime danois fera de l’aéroport de Billund (Danemark), le principal hub pour sa nouvelle activité.

« Le fret aérien est un catalyseur essentiel de flexibilité et de l'agilité dans les chaînes d'approvisionnement mondiales, car il permet à nos clients de relever les défis urgents de la chaîne d'approvisionnement. Il est essentiel pour Maersk d'accroître également notre présence dans l'industrie mondiale du fret aérien en introduisant Maersk Air Cargo pour répondre encore mieux aux besoins de nos clients ».

Maersk avait déjà annoncé la couleur en novembre 2021 en acquérant SENATOR INTERNATIONAL, un groupe allemand spécialisé dans le fret aérien et maritime. La crise du coronavirus a en effet mis à nu les insuffisances de la chaîne logistique mondiale, alors que la demande en transport de fret n'a cessé d’augmenter malgré la pandémie.

Ces raisons entre autres ont poussé les géants du transport maritime à sonder les possibilités d’élargir leurs offres, en intégrant d’autres modes, dont l’aérien. Avant Maersk, la multinationale française CMA CGM avait annoncé en février 2021, l’acquisition de ses 4 premiers avions cargos.

L’entrée de ces leaders du transport maritime sur le segment aérien leur permet d’étendre leurs chaînes de valeurs et de proposer un service aux options diversifiées. L’entreprise danoise, qui est aussi présente en Afrique, prend une avance sur la concurrence. Selon une récente étude produite par la Commission économique pour l'Afrique, il faudrait 243 nouveaux avions au continent pour répondre aux besoins de logistiques par voie aérienne, si la Zlecaf est effectivement mise en œuvre. Un objectif que les compagnies régionales ne peuvent atteindre sur le moyen terme.