(Agence Ecofin) - Face aux contraintes de la gestion des réserves de change, certains pays relèguent au second rang le paiement des factures dues aux compagnies aériennes. Une situation qui impacte le fonctionnement normal de l’industrie aéroportuaire.
Le Nigeria et l’Algérie détiennent désormais les proportions les plus importantes des devises des compagnies aériennes bloquées en Afrique, avec des montants qui ont atteint respectivement 551 millions et 140 millions USD selon l’Association du transport aérien international (IATA).
Dans une récente note d’information, l’IATA a alerté sur la progression de ces fonds en souffrance dans 27 États à travers le monde, dont le montant atteint désormais 2 milliards USD. Une augmentation de 25% (394 millions USD) a été enregistrée ces 6 derniers mois. Ceci n’inclut même pas l’importante somme de près de 3,8 milliards USD bloquée par le Venezuela depuis 2016.
« Empêcher les compagnies aériennes de rapatrier des fonds peut sembler un moyen facile de renflouer les trésoreries épuisées, mais en fin de compte, l’économie locale paiera un prix élevé. Aucune entreprise ne peut continuer à fournir un service si elle ne peut pas être payée, et ce n’est pas différent pour les compagnies aériennes », a déclaré Willie Walsh, DG de l’IATA.
En dehors du Nigeria et de l’Algérie qui sont respectivement en 1ère et en 5ème position sur la shortlist mondiale dressée par l’IATA, il y a le Pakistan, le Bangladesh, et le Liban qui doivent respectivement 225, 208 et 144 millions USD aux compagnies étrangères.
Jusqu’à fin avril dernier, l’Afrique totalisait 1 milliard USD de ces devises dues, les proportions bloquées au Nigeria et en Algérie atteignant respectivement 450 millions USD et 96 millions USD. La Banque centrale du Nigeria a entre-temps remboursé 265 millions USD en août et 120 millions USD il y a quelques semaines. Elle a aussi annoncé le déblocage d’une nouvelle tranche d’ici 2023.
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