(Agence Ecofin) - Les autorités ivoiriennes sont en guerre contre l’incivisme routier, notamment à Abidjan, la métropole tentaculaire de près de 5 millions d’habitants. La vidéo-verbalisation entrera bientôt en vigueur.
La Côte d’Ivoire s’active à l’opérationnalisation de son système de transport intelligent (STI). Quipux Afrique, l’opérateur technique en charge de sa mise en œuvre, a conclu le jeudi 29 avril 2021 un accord avec Bridge Bank Côte d’Ivoire portant sur la première tranche du financement dudit projet.
D’un montant de 3 milliards FCFA (4,6 millions EUR), « cet appui, qui vient renforcer l’investissement initial de l’entreprise, va permettre l’acquisition de radars supplémentaires pour la phase d’extension du projet », indique un communiqué de Quipux Afrique, société à participation publique (35% du capital détenu par l'Etat ivoirien). Il permettra en outre le début des travaux d’aménagement d’une fourrière administrative dont la pose de la première pierre est prévue pour fin juin 2021 ; ainsi que l’extension de son réseau avec la construction de 11 nouvelles agences et le réaménagement des 30 existantes avec l’ouverture d’espaces digitaux.
A terme, sur l’année 2021, l’entreprise prévoit de lever 10 milliards FCFA sur le marché financier local pour la mise en œuvre complète de ce projet qui prépare la voie à la vidéo-verbalisation, avec la mise en place d’un système de gestion électronique des infractions au Code de la route dans le Grand Abidjan ainsi que dans certaines villes de l’intérieur.
Dans le cadre de la mise en œuvre pratique du projet STI, la capitale Abidjan sera dotée de 173 radars accompagnés de quatre dispositifs mobiles (des véhicules équipés de radars) qui assureront un maillage complet de la ville. « Ce sont des équipements de dernière génération, dotés de caméras à radars, à comptage et à infrarouge », fait savoir Ibrahima Koné, directeur général de Quipux Afrique.
Selon les autorités, ce dispositif permettra d’améliorer significativement la sécurité routière, de doter l’administration d’un système d’information sur les accidents de la route, de maîtriser au mieux la mobilité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national. A terme, il devra également favoriser le changement progressif de comportement des usagers de la route à travers un dispositif de diffusion d’informations et de sanctions pour tout contrevenant à la réglementation sur l’usage des voies routières ouvertes à la circulation publique.
Romuald Ngueyap
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Windhoek - Namibie