Kenya : la BAD contribuera à hauteur de 217 millions de dollars au financement de l’autoroute Isiolo-Mandera
(Agence Ecofin) - Prévu pour améliorer l’accessibilité du nord-est du Kenya, le projet Isiolo-Mandera reçoit l’appui financier de bailleurs pour son implémentation. Après la Banque mondiale, c’est au tour de la BAD d’approuver un prêt en faveur du projet.
La Banque africaine de développement (BAD) vient d’approuver un prêt de 217 millions de dollars pour financer la construction de l’autoroute Isiolo-Mandera, un corridor qui dessert le nord-est du Kenya. Dans un communiqué publié ce mercredi 1er décembre, l’institution bancaire indique qu’il s’agit d’un financement ventilé en prêt non concessionnel de 75 millions de dollars et en prêt concessionnel de 142 millions de dollars.
Ce projet vise à construire 740 kilomètres de route pour interconnecter le Kenya à l’Ethiopie, la Somalie et au Soudan. En plus de l’infrastructure routière est aussi prévue la construction de plusieurs autres ouvrages, tels que des adductions d’eau, des laboratoires et dispensaires, qui nécessiteront un investissement global de près de 841 millions de dollars.
Pour sa mise en œuvre, la Banque mondiale, principal bailleur du projet, avait octroyé un prêt concessionnel d’environ 500 millions de dollars pour couvrir le bitumage d’un équivalent de 356 km de routes. Hormis la BAD et la Banque mondiale, les autres bailleurs du projet sont l’Etat kényan et un consortium de cinq banques arabes réunies dans le cadre du Horn of Africa Gateway Development Project.
Le nord-est du Kenya est une zone fréquemment en proie à la sécheresse en raison des pluies qui y sont rares, alors que la population vit en majorité de l’élevage. En plus de cette difficulté les populations doivent faire face aux défis sécuritaires occasionnés par des groupes extrémistes qui ont fait de la zone leur base arrière.
L’infrastructure routière devrait contribuer au développement socio-économique de cette zone dont 70% des habitants vivent dans la pauvreté et ont un accès limité aux services de base, selon la Banque mondiale. En dehors des améliorations liées à la mobilité qu’apportera le projet, il est surtout attendu que les autres ouvrages, notamment les adductions d’eau, contribuent à booster les activités agropastorales dans la zone.
Henoc Dossa
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