La demande dans le secteur du cargo aérien a baissé de 1,8% chez les transporteurs africains en 2023 (IATA)

(Agence Ecofin) - Après une année 2022 tumultueuse pour la chaine d’approvisionnement mondiale en raison de la guerre russo-ukrainienne, l’industrie du fret, notamment aérien, retrouve globalement des couleurs en 2023. Pour les transporteurs africains néanmoins, la tendance est à la baisse.

En 2023, la demande de fret chez les compagnies aériennes africaines a connu un repli de 1,8% par rapport à 2022 alors que la capacité globale s’est agrandie de 5,6%, selon les dernières données de l’IATA (Association du transport aérien international). En décembre, l’Afrique a enregistré la plus faible de toutes les performances, avec une baisse de 1,2% de la demande par rapport à 2022.

Dans les autres régions du monde, la pire performance annuelle en 2023 a été enregistrée chez les transporteurs d’Amérique du Nord, avec une baisse de la demande 5,7%. Des tendances positives ont été néanmoins observées chez les compagnies d’Asie-Pacifique (+0,9%), d’Europe (+3,9 %), de Moyen-Orient (+1,6%), d’Amérique latine (+ 2%).

À l’échelle mondiale, la demande (mesurée en tonnes-kilomètres) s’est contractée de 1,9% par rapport à 2022. Comparée à 2019, elle affiche une baisse de 3,6%. Au cours du mois de décembre 2023, la demande mondiale a été supérieure de 10,8% à celle de 2022, réalisant la plus forte croissance annuelle des deux dernières années.

Pour l’IATA, la performance de décembre a été particulièrement boostée par l’insécurité sur les routes maritimes en mer Rouge ayant poussé certains chargeurs à opter pour l’aérien pour leurs expéditions. Les volumes annuels par contre ont été stimulés par des facteurs comme la croissance du commerce transfrontalier mondial, le taux faible de l’inflation de décembre aux États-Unis et dans l’UE, etc.

« La récente perturbation des routes maritimes en mer Rouge a poussé certains chargeurs à se tourner vers le fret aérien. L’augmentation de la demande s’est traduite par une hausse des rendements du fret aérien sur les voies commerciales connexes. Un pic similaire est attendu en janvier, alors que les perturbations s’intensifient. Bien que toutes les cargaisons ne soient pas adaptées au transport aérien, il s’agit d’une option vitale pour certaines des expéditions les plus urgentes dans des circonstances extraordinaires. Et c’est essentiel à la continuité de l’économie mondiale », a expliqué Willie Walsh, DG de l’IATA.