Algérie : Sonatrach et Equinor s’accordent pour limiter les émissions de gaz à effet de serre de leurs opérations

(Agence Ecofin) - L’Algérie a annoncé vouloir renforcer son influence sur l’échiquier énergétique international. La réduction des émissions de gaz à effet de serre fait partie de sa stratégie pour atteindre cet objectif.

Sonatrach, la société publique chargée des hydrocarbures de l’Algérie, et la compagnie pétrolière norvégienne Equinor ont conclu, dimanche 11 février, un accord pour soutenir la lutte contre le changement climatique.

Les parties prenantes vont coopérer pour contrôler et réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées aux opérations pétrogazières qu’elles mènent conjointement en Algérie, notamment dans les périmètres gaziers en production d’In Amenas et d’In Salah.

Outre leurs efforts concertés pour limiter les émissions de GES, Sonatrach et Equinor se sont entendues pour explorer des solutions énergétiques à faible émission de CO₂ et promouvoir ainsi la transition énergétique.

Dans cette optique, les deux sociétés se sont engagées à diligenter des études conjointes visant à identifier des opportunités d’absorption, d’utilisation et de stockage du dioxyde de carbone sur les sites d’In Amenas et d’In Salah.

Selon le Premier rapport biennal actualisé, un document officiel soumis par l’Algérie à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) en octobre 2023, les émissions totales de CO₂ de l’Algérie, hormis les émissions et absorptions de GES associées aux activités liées à l’utilisation des terres, sont estimées à 167 832,76 kilotonnes (kt) en 2020.

En 30 ans, ces émissions ont augmenté de 146,6 % même si une légère baisse a été observée en 2019-2020 suite à la pandémie du Covid-19. Cette hausse est essentiellement attribuée au secteur pétrogazier.

D’après le rapport, l’Algérie mène plusieurs initiatives d’atténuation de ces émissions en misant notamment sur l’utilisation du gaz, moins émetteur de CO₂, les énergies renouvelables et les projets d’efficacité énergétique. Le pays a également annoncé un investissement d’un milliard de dollars pour stocker le carbone.

Abdel-Latif Boureima

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