(Agence Ecofin) - La chute des prix du pétrole et la faiblesse de la demande en 2020 ont gravement affecté les recettes provenant de la commercialisation du pétrole algérien. Une situation qui va augmenter la pression sur les réserves de devises étrangères du pays.
Dans une note publiée dimanche, le ministère algérien de l’Energie, a révélé que les revenus pétroliers se sont effondrés, aggravant la crise économique qui persistait déjà en raison de la faiblesse des cours du combustible.
Pour rappel, outre la faiblesse des prix du baril, l’année dernière a été marquée par une chute record de la demande. La faiblesse de la demande a aussi entraîné un recul de la production dans le pays. Or, le pays dépend énormément de ces recettes pour financer le budget. La vente d’hydrocarbures compte à elle seule pour 60 % dans la part de financement du budget.
« Le volume global des exportations d’hydrocarbures a atteint 82,2 millions de tonnes d’équivalents pétrole en 2020, pour une valeur de 20 milliards de dollars, soit une baisse de 11 % et de 40 % par rapport à 2019 », a déclaré le ministère.
Malgré les prévisions de reprise des cours cette année, le FMI prévoit que l’Algérie, quatrième économie d’Afrique, connaîtra l’un des déficits budgétaires les plus élevés de la région, selon l’agence de presse publique APS.
D’après la loi de finances 2021, les réserves de devises étrangères tomberont à moins de 47 milliards de dollars, avant une reprise progressive au cours des deux années suivantes. En 2014, date du début de la forte volatilité des prix du pétrole, elles étaient de 178 milliards de dollars.
Olivier de Souza
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