(Agence Ecofin) - L’AIE a réduit ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2021, mais les a maintenues à peu près inchangées pour le second semestre, en espérant que la situation de hausse des cas de Covid-19 en Inde s’améliore.
Mercredi, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié une mise à jour de ses prévisions de croissance de la demande pétrolière pour le reste de l’année. D’après elle, la consommation mondiale de pétrole va croître de 5,4 millions de b/j sur l’ensemble de l’année, pour atteindre 96,4 millions de b/j, soit une baisse de 270 000 b/j par rapport à ses prévisions précédentes.
Cette nouvelle prévision est grandement affectée par la situation en Inde où l’Agence anticipe un recul de 630 000 b/j de la demande au second trimestre, par rapport aux prévisions antérieures. « La crise du Covid en Inde nous rappelle que les perspectives de la demande de pétrole sont marquées par l’incertitude. », a-t-elle expliqué.
Ces chiffres traduisent néanmoins la reprise quoique légère de la demande par rapport à l’année dernière. Ainsi, on s’attend à ce que la demande bondisse à 99,6 millions b/j au cours des trois derniers mois de 2021, contre 93,1 millions b/j au premier trimestre. Ceci, en raison de l’augmentation des taux de vaccination et de l’assouplissement des restrictions à la mobilité. Des pays comme la Chine seront le moteur de la croissance de la demande.
En ce qui concerne la production, l’AIE indique qu’en se basant sur les efforts d’équilibrage de l’offre et de la demande par l’OPEP+, elle voit la production globale augmenter de 3,8 millions b/j d’avril à décembre. Pour l’ensemble de 2021, ce sera 1,4 million b/j en glissement annuel, contre un effondrement de 6,6 millions b/j en 2020.
L’Agence se satisfait aussi de la diminution de 25 millions de barils des stocks en mars dernier, ce qui réduit l’excédent par rapport à la dernière moyenne quinquennale à 1,7 million de barils. Par ailleurs, depuis le mois dernier, les stocks ont continué à baisser, notamment aux Etats-Unis.
Olivier de Souza