(Agence Ecofin) - Dans la course pour devenir le prochain producteur africain de terres rares (après le Burundi) et l’un des rares en dehors de la Chine, la Tanzanie s’appuie sur plusieurs projets. L’un des plus avancés est celui de Ngualla, piloté par l’australien Peak Rare Earths.
L’australien Peak Rare Earths s’attend à prendre une décision d’investissement finale pour son projet de terres rares Ngualla d’ici le 31 mai 2023. Cette annonce intervient après la publication cette semaine d’une étude de faisabilité bancable (BFS) actualisée pour l’actif situé en Tanzanie.
Our updated BFS for the Ngualla Rare Earth Project was released earlier this week. As a part of the BFS, development of infrastructure will support a multi-generational project and deliver many benefits to the Tanzanian local community.
— Peak Rare Earths (@PeakRareEarths) October 26, 2022
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Dans l’intervalle, la société compte achever l’ingénierie, la conception de base de l’usine, et les études d’optimisation des coûts de développement et de production. Il faut souligner que le nouveau scénario de développement envisagé dans la BFS apporte quelques améliorations au plan élaboré dans l’étude de faisabilité bancable de 2017. Par exemple, le capital initial nécessaire passe de 356 millions $ à 321 millions.
Le produit livré par la mine sera un concentré de terres rares, à la place des oxydes de terres rares raffinés initialement prévus. La production annuelle de la mine est attendue à 16 200 tonnes sur une durée de vie de 24 ans. Notons que cette dernière estimation est basée sur les réserves de minerai actuelles du projet et est donc susceptible d’évoluer à la hausse.
« La mise à jour de la BFS réaffirme le statut de classe mondiale du projet de terres rares de Ngualla et son positionnement concurrentiel pour répondre à la demande en terres rares qui augmente rapidement », se félicite Bardin Davis, PDG de la compagnie.
En plus de faire entrer la Tanzanie dans le cercle restreint des plus grands producteurs mondiaux de terres rares, le projet Ngualla devrait générer d’importants revenus au gouvernement qui y possède une participation gratuite de 16 %. Il faut y ajouter la redevance minière de 6 % et l’impôt sur les sociétés de 30 %. La mine devrait générer un chiffre d’affaires annuel de 538 millions $ et un EBITDA annuel de 448 millions $.
Notons cependant qu’une part importante des bénéfices du projet Ngualla sera réalisée en dehors de la Tanzanie, puisque Peak a choisi le Royaume-Uni pour y installer l’usine de transformation de la matière première extraite en Tanzanie.
Selon le calendrier de développement actuel, l’entrée en production de la mine devrait intervenir mi-2025.
Emiliano Tossou
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