(Agence Ecofin) - La Chine domine l’offre mondiale de terres rares, groupe de métaux utilisés dans divers secteurs comme l’éolien, les voitures électriques ou l’aérospatiale. Alors que plusieurs pays veulent réduire leur dépendance envers la Chine, les compagnies minières s’activent pour représenter une alternative.
La compagnie minière Rainbow Rare Earths a annoncé le lundi 22 août la conclusion d’un accord-cadre avec l’OCP, premier producteur de phosphates au Maroc, et l’Université polytechnique Mohammed VI. Ce partenariat tripartite concerne la recherche et le développement de procédés optimaux d’extraction des éléments de terres rares à partir de gisements de phosphogypse.
En Afrique du Sud, Rainbow possède en effet le projet Phalaborwa qui héberge une ressource de 38,3 millions de tonnes titrant 0,43 % d’oxyde de terres rares totales (TREO) contenu dans des résidus de phosphogypse provenant d’une ancienne exploitation minière de phosphate.
La compagnie cherche donc à profiter de l’expertise significative acquise dans l’extraction et le traitement de ce type de ressources par l’Université Mohammed VI et l’OCP pour mieux développer son actif sud-africain.
« Nous pensons que leur connaissance approfondie du traitement du phosphogypse s’accorde bien avec notre propre expertise technique dans le traitement des terres rares », a d’ailleurs précisé George Bennett, PDG de Rainbow Rare Earths.
#Phalaborwa is potentially the lowest-cost producer of key #rareearthelements with #production of neodymium and praseodymium at around 2,000 tonnes per year, and significant dysprosium and terbium credits.https://t.co/daDn2El2hm
— Rainbow Rare Earths (@RainbowREarths) August 2, 2022
Face à la suspension gouvernementale de sa mine de terres rares Gakara au Burundi, notons que la compagnie a accéléré le développement de Phalaborwa ces derniers mois. En attendant les résultats d’une évaluation économique préliminaire lancée en juillet 2021 sur cet actif acquis fin 2020, Rainbow a notamment conclu un accord avec l’américain K-Technologies afin d’utiliser son procédé de séparation des terres rares, tout en s’assurant 70 % des revenus futurs du projet.
La volonté de plusieurs pays en Europe, mais aussi en Asie de réduire leur dépendance vis-à-vis des terres rares chinoises, ainsi qu’une demande toujours plus importante dans le cadre de la transition énergétique motive tous ces efforts.
Emiliano Tossou
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