(Agence Ecofin) - Plusieurs pays africains sont en course pour rejoindre le Burundi, seul producteur de terres rares du continent. Au Kenya où le secteur minier est l’un des principaux contributeurs aux recettes de l’Etat, l’exploitation des terres peut constituer une source de revenus supplémentaires.
La société britannique Kazera Global a annoncé le mardi 21 juin la conclusion d’un protocole d’accord contraignant pour acquérir une participation de 71 % dans la société Great Lakes Graphite. Cette dernière détient 100 % d’intérêts dans trois licences d’exploration couvrant les projets de terres rares Homa Bay et Buru Hills au Kenya.
« L’acquisition d’une participation de 71 % dans Great Lakes Graphite donne à la société une exposition unique à trois licences d’exploration très intéressantes qui présentent un potentiel démontrable de production économique de certains des matériaux les plus importants du 21ème siècle », se félicite Dennis Edmonds, PDG de Kazera.
Les terres rares sont en effet un ensemble de 17 métaux qui sont déjà importants pour plusieurs industries de pointe, de l’aéronautique à la Défense, en passant par l’électronique. Avec la transition énergétique, la demande devient encore plus forte en raison de l’utilisation de certains de ces métaux dans le secteur de l’énergie éolienne et les véhicules électriques. Participer à l’approvisionnement du marché reste donc un bon moyen de générer des revenus pour Kazera Global.
Selon la société, le projet Buru Hills dispose d’une ressource minérale de 27 millions de tonnes titrant 1,89 % de terres rares totales. Dans les 24 à 30 mois suivant l’acquisition, Kazera estime être en mesure de réaliser une étude de faisabilité, étape nécessaire pour évaluer les coûts de développement du projet et les revenus escomptés.
Emiliano Tossou
Sofitel Manhattan, NY, USA