(Agence Ecofin) - La demande mondiale de terres rares devrait rester sur une pente ascendante jusqu’à la fin de la décennie, portée par les besoins des industries liées à la transition énergétique, notamment les éoliennes et les véhicules électriques. Plusieurs projets miniers africains peuvent aider à y répondre.
En Afrique du Sud, Rainbow Rare Earths compte produire au troisième trimestre le premier sulfate mixte de terres rares obtenu depuis le projet Phalaborwa. C’est ce qu’a annoncé la compagnie minière dans un communiqué en date du mardi 6 juin, précisant que l’usine pilote permettant d’arriver à un tel résultat vient de démarrer ses opérations.
L’usine pilote est située à Johannesburg, hébergée dans les installations du Council for Mineral Technology (Mintek), une société de traitement de minerais et de métallurgie. La production de l’usine comprendra des quantités économiques de quatre des éléments de terres rares les plus importants, en l’occurrence le néodyme et le praséodyme, le dysprosium et le terbium, tous utilisés pour fabriquer les aimants permanents qu’on retrouve dans les véhicules électriques ou les éoliennes.
$RBW CEO, George Bennett, walks through the initial phases of the Pilot Plant at Phalaborwa which has now commenced operations, with first mixed #rareearth sulphate to be produced in the third quarter of this year.#energytransition #projectudate #renewableenergy pic.twitter.com/Xht87uO6Si
— Rainbow Rare Earths (@RainbowREarths) June 6, 2023
Phalaborwa positionnera ainsi Rainbow comme un producteur à court terme de terres rares magnétiques. La production de l’usine pilote sud-africaine sera expédiée dans une autre usine aux États-Unis pour subir un traitement supplémentaire permettant d’obtenir des oxydes de terres rares magnétiques séparés.
« L’entreprise deviendrait ainsi l’un des premiers producteurs d’oxydes de terres rares séparés aux États-Unis qui s’efforcent d’établir d’urgence une chaîne d’approvisionnement nationale en terres rares, compte tenu de l’importance de ces dernières pour la décarbonisation, la défense et d’autres produits stratégiques vitaux », explique George Bennett, PDG de Rainbow.
Le succès de cette phase pilote pourrait par ailleurs faciliter la mobilisation du financement en vue de construire la mine de Phalaborwa. Selon une évaluation économique préliminaire publiée en octobre 2022, le projet a la capacité de produire 26 208 tonnes d’oxydes de terres rares sur une durée de vie de 14,2 ans, grâce à un investissement initial d’environ 300 millions $.
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