(Agence Ecofin) - Le prêt s'inscrit dans une logique d'introduction sur un marché dont la valeur pourrait être multipliée par 5 sur les 25 prochaines années. Les conditions de maturité de remboursement et de taux d'intérêt n'ont pas été rendues publiques.
Proparco, la branche de l'Agence française de développement chargée du financement du secteur privé dans les pays en développement, et Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF), un fonds d'investissement géré par Ninety One, la filiale de gestion des actifs du groupe bancaire anglo-sud-africain Investec, ont collectivement accordé un prêt syndiqué de 110 millions $ au profit du groupe Raxio qui revendique la place de principal opérateur de centres de données de niveau III neutres en Afrique.
EAIF a récemment dévoilé son engagement qui est de l'ordre de 33 millions $, ce qui laisse envisager que Proparco, arrangeur principal de l'opération, aurait apporté quelque 77 millions $. L'investissement répond à une demande potentielle en pleine croissance. Dans un rapport conjointement publié par Google et la Société Financière Internationale (SFI) en octobre 2022, il ressort que la chaîne de valeur du secteur des communications digitales en Afrique représenterait d'ici 2050 un chiffre d'affaires de près de 750 milliards $.
De nombreuses sociétés technologiques dans le même sillage ne parviennent plus à gérer elles-mêmes leurs centres de données et les indépendants sont présents pour, d'une part, offrir des solutions, mais surtout tirer profit de l'opportunité que représente cette demande.
« Les centres de données en Afrique permettent la croissance de l'économie numérique et débloquent l'innovation pour les communautés et les jeunes entreprises numériques », a fait savoir Sumit Kanodia, le chargé des investissements chez Ninety One.
Les conditions de la transaction n'ont pas été dévoilées et on ne peut donc déterminer la période d'amortissement du prêt ni le taux d'intérêt qui lui est applicable. On peut toutefois indiquer que cet investissement accroît l'exposition de l'EAIF, un véhicule d'investissement mis en place avec la contribution de plusieurs gouvernements de pays européens, mais aussi d'acteurs privés comme l'assureur allemand Allianz ou encore la Standard Chartered Bank, et d'institutions de financement du développement comme le FMO néerlandais, la BAD et l’allemande KfW, au secteur de la communication digitale en Afrique.
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