Botswana : ResponsAbility finance deux projets solaires photovoltaïques

(Agence Ecofin) - Le Botswana veut construire, d’ici 2026, une centrale solaire de 200 MW, la plus grande du pays. Ce projet devrait augmenter considérablement la part du renouvelable dans son mix énergétique et réduire son empreinte carbone.

Le 17 août dernier, ResponsAbility Investments a annoncé avoir fourni un financement par emprunt à long terme pour le développement des deux premiers projets solaires photovoltaïques connectés au réseau au Botswana.

Dénommés Bobonong et Shakawe, les deux projets, respectivement de 3 et 1 MW, seront développés par Sturdee Energy, un producteur d'électricité indépendant évoluant en Afrique subsaharienne, qui a remporté l’appel d'offres concurrentiel lancé par la Botswana Power Corporation (BPC).

Des accords d'achat d'électricité (PPA) ont été conclus pour une durée de 25 ans avec la Botswana Power Corporation (BPC). La vente d’électricité produite par les deux centrales devrait intervenir avant la fin de l’année, étant donné que les projets entreront en service commercial à cette période.

Par ailleurs, d’un point de vue environnemental, 344 255 tonnes de CO2 devraient être évitées grâce aux deux projets et ce durant tout leur cycle de vie.

« Nous sommes ravis de soutenir Sturdee et BPC pour mettre en œuvre ces projets uniques en leur genre au Botswana. Nous espérons que ce premier petit pas sera démonstratif et aidera à ouvrir la voie à de futurs projets de cette nature dans le pays », s’est enthousiasmée Monya Bassingthwaighte, directrice chez responsAbility.

Ces deux projets solaires sont plus destinés à amorcer la transition énergétique du Botswana. En effet, le pays affichait un taux d’électrification de 72% en 2020, ce qui est relativement élevé comparé au taux moyen de la région. Cependant, cette électricité provient essentiellement du charbon.

C’est à cet effet que le gouvernement botswanais souhaite accroitre la part des énergies renouvelables dans son mix électrique et réduire ainsi ses émissions de gaz à effet de serre. Cette part devrait être ainsi portée à 15% d’ici 2030, et 50% d’ici 2036.

Abdoullah Diop