(Agence Ecofin) - La Banque mondiale entend soutenir la résilience climatique de Kinshasa, la plus grande ville d'Afrique, exposée aux risques climatiques. A cette fin, l'institution a lancé un projet pour aider la ville à faire face au mieux aux menaces et aux opportunités que présente le changement climatique.
Menée par la Banque mondiale, l’initiative « Kin Elenda » permettra de renforcer rapidement les capacités institutionnelles de gestion urbaine et d’améliorer l'accès aux infrastructures, aux services et aux opportunités socio-économiques dans la ville de Kinshasa, en RDC.
Prévue pour être mise en œuvre sur cinq ans, elle est financée à hauteur de 500 millions $ par des dons et des crédits de l'Association internationale de développement (IDA). Sur ce montant, 355 millions $ seront consacrés aux infrastructures et aux services résilients, 125 millions $ à l'inclusion et à la résilience des communautés et 20 millions $ à la gestion du projet.
Selon la Banque mondiale, environ 71,8 % de l'investissement sera consacré aux mesures d'adaptation et 27 % aux mesures d'atténuation. Le projet débutera en 2022.
#RDC Kin Elenda, projet stratégique du gouvernement congolais.Piloté par le Ministre de l'Urbanisme et Habitat, il va booster le développement de Kin pour en faire la plus grande ville africaine en 2030 et la plus grande ville au monde en 2050, dixit J-C.Carret (Banque mondiale) pic.twitter.com/iqW4ZNt00P— Ministère de l'Urbanisme et Habitat (@UrbanismeD) August 6, 2021
L'initiative va améliorer les services avec des raccordements d'eau courante dans les maisons, réduisant l'exposition aux inondations et créant des espaces verts dans quatre quartiers de la ville : Kisenso, Ndjili, Matete et Lemba. Elle bénéficiera directement à environ 2 millions de personnes et priorisera l'amélioration des services de base dans la capitale congolaise, notamment l'approvisionnement en eau, l'assainissement, la gestion des déchets solides et l'électricité.
« Kin Elenda » se concentrera également sur l'amélioration des services locaux, notamment la mobilité urbaine et les routes, la réduction des risques d'inondation et le contrôle de l'érosion, ainsi que la réhabilitation des espaces publics et autres infrastructures locales.
« L’un des principaux objectifs du projet Kin Elenda est de protéger les 9 millions de citadins pauvres vivant à Kinshasa et leurs moyens de subsistance tout en jetant les bases de projets permettant, à terme, d’améliorer leurs conditions de vie », indique la Banque mondiale.
Le projet se concentrera sur des solutions nécessitant peu d'entretien, notamment l'éclairage solaire des rues, des revêtements et des matériaux durables pour les routes, les trottoirs, les murs et autres aménagements extérieurs, ainsi que des plantes xérophiles indigènes.
La Banque mondiale mobilisera des technologies pour l'approvisionnement en eau, la gestion des déchets solides et l'assainissement en fonction des besoins d'exploitation et d'entretien. Le projet bénéficie d'un fort soutien des dirigeants politiques du pays et des entités qui en bénéficieront, comme les services publics. Selon la Banque mondiale, il permettra d'améliorer la planification urbaine et la génération de revenus, afin de renforcer les services et la gouvernance.
Gwladys Johnson Akinocho
Lire aussi:
26/07/2021 - Madagascar et la RDC renforcent leur résilience climatique avec des outils innovants
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).