(Agence Ecofin) - Les pays du Sahel sont confrontés depuis les années 2000 à une insurrection djihadiste majeure. Le déploiement des forces Barkhane, G5 Sahel ou plus récemment de Takuba n’a toujours pas réussi à endiguer ce phénomène qui s’étend maintenant vers les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
Quelques semaines après l’annonce par Emmanuel Macron de la fin de l’opération Barkhane, le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, a fait part, lundi 28 juin, de l’intention de son pays de mettre en place une force d’intervention rapide pour contrer la menace terroriste grandissante. C’était en marge d’une réunion de la coalition contre l’Etat islamique. Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré soutenir cette initiative.
« Avec le soutien des Etats-Unis et de nombreux autres partenaires, j’ai proposé la création d’une task force africaine pour identifier et stopper les menaces terroristes liées à l’islamisme sur le continent », a affirmé le chef de la diplomation italienne. Il a ensuite annoncé que des pays africains qui ne faisaient pas initialement partie de la coalition, notamment le Burkina Faso, le Ghana et le Mozambique, avaient été invités à cette réunion.
Si aucune autre précision n’a été donnée sur le fonctionnement de cette future force, les experts estiment qu’elle s’appuierait probablement sur le travail effectué par les forces françaises dans le cadre de l’opération Barkhane. Aussi, cette force devrait-elle s’étendre à d’autres pays comme le Nigeria ou le Mozambique.
Sur ces dernières années, la menace terroriste s’est accentuée dans le Sahel, rappelle Niamey et les 2 jours. Dans une récente publication, le site d’information spécialisée en stratégie militaire et en géopolitique, military.com a prévenu que le risque de voir un califat islamique s’installer dans la région sahélienne était très élevé.
Mawulolo Ahlijah
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).