(Agence Ecofin) - Depuis le début du conflit dans la région du Tigré, de nombreuses accusations de crimes de guerre et d’atteinte aux droits de l’homme sont portées par la communauté internationale contre le gouvernement fédéral. Face à ces allégations, celui-ci a consenti à une intervention des Nations unies.
L’Organisation des Nations unies (ONU) et la Commission éthiopienne des droits de l’homme (EHRC) vont mener une enquête conjointe sur la situation au Tigré. C’est ce qu’ont annoncé les deux institutions dans un communiqué conjoint le jeudi 25 mars 2021.
#Ethiopia: @EthioHRC & @UNHumanRights have agreed to conduct a joint investigation into the human rights violations & abuses allegedly committed by all parties in the context of the #Tigray conflict, as part of the much-needed accountability process for the victims. pic.twitter.com/7JkPnJYMqB
— Ethiopian Human Rights Commission (@EthioHRC) March 25, 2021
L’enquête sera menée par l’EHRC, une structure mise sur pied par un accord entre le gouvernement éthiopien et le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Elle a pour but d’apporter des éclaircissements sur les violences en cours dans la région du Tigré. En effet, depuis le début du conflit, de nombreuses exactions sur les civils ont été signalées.
Les tirs à l’aveugle sur les civils, les pillages, les violences sexuelles et sexistes ainsi qu’une présomption de « nettoyage ethnique » dans le Tigré avaient plusieurs fois été évoqués par l’opinion internationale.
De plus, le mercredi 24 mars 2021, l’équipe du groupe humanitaire Médecins Sans Frontières a déclaré avoir assisté à une exécution extrajudiciaire de civils dans la région.
“We are horrified by the continued violence in #Tigray , #Ethiopia. This includes the extrajudicial killings of at least 4 men who were dragged off public buses & executed by soldiers, while our staff members were present, on Tuesday 23 March "
— MSF International (@MSF) March 25, 2021
Read: https://t.co/eGFDBhh8Dd pic.twitter.com/A1Dc5ZFqOz
Ces évènements en plus de l’insécurité alimentaire qui touche la population tigréenne justifient l’urgence de l’enquête à venir.
Notons qu’elle portera sur toutes les parties du conflit. Il s’agit, selon l’EHRC d’une étape importante du « processus de responsabilisation indispensable » aux victimes.
Carine Sossoupkè (Stagiaire)
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).