En Afrique, « la guerre du cyberespace ne se gagnera pas seul » (Pacôme Boidi, Orange Côte d’Ivoire)

(Agence Ecofin) - En pleine révolution numérique, l’Afrique doit faire face à des défis nouveaux qui nécessitent des actions concrètes de la part de ses dirigeants et experts. Pour Pacôme Boidi, Manager Senior chez Orange Côte d’Ivoire, ces actions doivent être prises et menées dans un cadre de coopération.

En Afrique, « la guerre dans le cyberespace ne se gagnera pas, si chaque acteur agit seul ». C’est ce qu’a déclaré Pacôme Boidi, Manager Senior Avant-Vente, Bid Management et Experts Vendeurs chez Orange Côte d’Ivoire.

S’exprimant dans le cadre du Cyber Africa Forum 2024, où il intervenait sur le panel « L’Art de la guerre dans le cyberespace », le manager senior a rappelé que les défis liés au secteur, sont d’ordre transversal et touchent différents acteurs de plusieurs secteurs, qu’ils soient publics ou privés. De ce fait, ceux-ci doivent agir en synergie d’action pour affronter les challenges et surtout profiter au mieux des opportunités du cyberespace dans le contexte africain.

« Les entreprises aujourd’hui minimisent l’importance de la cybersécurité. Elles ne réagissent que lorsque leurs systèmes sont attaqués. Il était donc important de voir autant d’acteurs réunis pour travailler ensemble afin de mettre en place une bonne stratégie pour prévenir les cyberattaques » a indiqué Pacôme Boidi.

Selon un rapport de l’African Cybersecurity Market, le nombre de cyberattaques sur le continent africain a augmenté de 23% au premier semestre 2023 par rapport à la même période en 2022. Un autre rapport du cabinet américain Kearney estime que l’Afrique doit encore mobiliser environ 4,2 milliards de dollars par an en investissements supplémentaires dans la cybersécurité pour améliorer sa résilience aux cyberattaques, qui deviennent plus nombreuses, plus variées et plus dangereuses.

Pour Pacôme Boidi, l’une des solutions pour préparer le continent à faire face à ces risques est la multiplication des cadres de concertations et de coopération. « Chez Orange par exemple, nous faisons beaucoup de communication et beaucoup de sensibilisation, à travers entre autres les Orange Business Day, où nous invitons les clients pour parler des sujets qui les intéressent en fonction des technologies qui doivent pouvoir les accompagner » a-t-il souligné. Et d’ajouter : « Nous avons également les Orange Business Live qui ne se limitent pas qu’à la Côte d’Ivoire mais qui s’étendent également à la sous-région ».

D’après le manager senior, de nouveaux projets sont d’ailleurs en cours au niveau de l’entreprise ivoirienne, pour accompagner plusieurs acteurs de la sous-région dans la préparation aux challenges à venir en matière de cybersécurité.

Moutiou Adjibi Nourou