(Agence Ecofin) - Dans le point santé de cette semaine : au Cameroun, le Centre hospitalier de recherche et d'application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine Paul et Chantal Biya (Chracerh) a annoncé avoir réalisé 400 naissances par fécondation in vitro depuis sa création en 2016. Le Rwanda accueille sa première usine de production de vaccins à ARNm, promu par l’allemand BioNtech. En Éthiopie, une montée des cas de fièvre de la dengue a été signalée en 2023, ajoutant à la liste des défis sanitaires auxquels le pays est confronté. L'Égypte a également confirmé les premiers cas de la nouvelle sous-variante JN.1 du COVID-19….
Fécondation in vitro : le Cameroun, précurseur en Afrique subsaharienne, revendique 400 naissances
Au Cameroun, le Centre hospitalier de recherche et d'application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine Paul et Chantal Biya (Chracerh) de Yaoundé, a réalisé 400 naissances par fécondation in vitro (FIV) depuis sa création en 2016. « Aujourd’hui, nous avons atteint le record de 400 bébés nés par fécondation in vitro depuis que nous avons commencé ici. On avait mis le cap à 500, mais c’est pour 2025. Cela veut dire qu’il nous en reste 100 », se réjouit le Pr Jean Marie Kasia, administrateur directeur général du Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine Paul et Chantal Biya (Chracerh) à Yaoundé, dans des propos rapportés par Cameroon Tribune et Stop Blablacam.
Le centre avait initialement fixé l'objectif de 300 naissances en 2021, mais il a fallu six ans pour atteindre ce chiffre. A présent, l'objectif est de 500 naissances d'ici 2025, avec une confiance que ce chiffre pourrait être dépassé grâce aux progrès de la PMA. Notons que le Chracerh est le premier établissement public en Afrique subsaharienne à pratiquer la FIV.
Le Rwanda héberge sa première usine à vaccin ARNm
Le Rwanda héberge sa première usine à vaccin ARNm. La structure a été inaugurée au milieu du mois dernier, le 18 décembre 2023, par BioNTech SE, marquant une étape importante dans la fabrication de vaccins à ARNm en Afrique. À l'invitation du président Paul Kagame du Rwanda, des chefs d'État et de gouvernement du monde entier, ainsi que les plus hauts dirigeants de l'Union africaine, de l'Union européenne, de l'OMS et de CEPI ont participé à la cérémonie d'inauguration.
Le site de fabrication de Kigali pourrait devenir la première installation de fabrication à grande échelle de vaccins à ARNm sur le continent. L'événement coïncide avec la mise en place de la première unité de production appelée BioNTainer.
L’évènement a été précédé d'une conférence d'une journée intitulée "Travailler ensemble pour promouvoir l'équité en matière de vaccins pour l'Afrique", qui s'est tenue en collaboration avec des représentants de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations, du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, de l'Administration rwandaise des denrées alimentaires et des médicaments, de l'Autorité de préparation et de réponse aux urgences sanitaires, de la Fondation Bill et Melinda Gates, ainsi que de l'Autorité réglementaire des produits de santé d'Afrique du Sud, pour discuter des opportunités et des défis liés à la création d'un écosystème de vaccins durable et résilient en Afrique.
Le site de fabrication de Kigali a été entièrement financé par BioNTech à ce jour ; et la société s'est engagée à investir un total d'environ 150 millions de dollars pour les travaux, y compris la construction des unités de fabrication. Le site dans son ensemble couvre une superficie d'environ 35 000 mètres carrés et comptera environ 100 employés une fois pleinement opérationnel. Pour 2024, la société pharmaceutique prévoit de terminer tous les bâtiments sur le site, notamment un entrepôt, des bureaux et des laboratoires de contrôle qualité. À terme, BioNTech pourrait produire jusqu'à 50 millions de doses par an d'un produit présentant un processus d'ARN similaire à celui du vaccin Covid-19 Pfizer-BioNTech. D'autres pays africains pourraient également héberger des unités de fabrication sur le continent, en Afrique après la validation réussie de l'installation de Kigali, qui sert de projet pilote.
Plus de 14 000 cas de fièvre de la dengue en Éthiopie en 2023
En Éthiopie, l'OMS a signalé en début de cette année (lundi 1er janvier) 14 249 cas de dengue en 2023, avec au moins 7 décès. Ceci alors que l'Éthiopie est aux prises avec de multiples crises sanitaires. "Actuellement, l'Éthiopie fait face à plusieurs crises sanitaires, notamment le choléra, la rougeole, le paludisme, la fièvre de la dengue et le déplacement interne de la population en raison des conflits et des catastrophes naturelles", indique un rapport de l'OMS. "Les épidémies de paludisme et de fièvre de la dengue sont une préoccupation majeure pendant la saison des pluies, tandis que le déplacement interne de la population aggrave la crise sanitaire en raison de conditions de vie surpeuplées et insalubres", ajoute-t-on.
Égypte : premiers cas de la nouvelle variante Covid-19 JN.1 signalés
L'Égypte a signalé les deux premiers cas de la nouvelle sous-variante Omicron du coronavirus, JN.1, selon un communiqué du ministère de la Santé et de la Population en date du 28 décembre 2023. Les cas étaient en bonne santé, présentant seulement des symptômes légers affectant les voies respiratoires supérieures, ne nécessitant pas d'hospitalisation. Le ministère a indiqué qu'il n'y avait pas de nouvelles directives de l'OMS concernant les précautions pour les infections respiratoires, y compris le coronavirus, la grippe et d'autres rhinovirus. Il a toutefois recommandé la désinfection continue des mains et des surfaces, ainsi que le port de masques dans les lieux publics pour les personnes infectées.
Bien que l'Égypte connaisse actuellement une augmentation des infections respiratoires, l'OMS a récemment classé la souche JN.1 comme une "variante d'intérêt" avec un faible risque pour la santé publique. Les symptômes de la JN.1 comprennent la toux, la fièvre, les courbatures, la congestion, la perte de l'odorat et du goût, le mal de gorge et la fatigue. Rappelons que les taux d'infection au Covid-19 en Égypte ont considérablement diminué depuis 2023, avec aucun décès signalé depuis le 16 mars de la même année, après une période difficile en 2020-2021.
Congo-Brazzaville : l’infertilité masculine au menu des deniers universités de gynécologie
Au Congo-Brazzaville, les 3e Universités de gynécologie obstétrique, organisées par la Société congolaise de gynécologie obstétrique (Socogo) en collaboration avec le ministère de la Santé et de la Population, ont abordé la question de l'infertilité masculine lors de leur réunion du 27 décembre à Brazzaville. L'objectif de cette rencontre, avec pour thème "La prise en charge de l’infertilité, état des lieux et perspectives en République du Congo", était de sensibiliser les professionnels de la santé et les couples à la gravité de l'infertilité masculine, qui peut avoir des conséquences sur la vie conjugale et conduire à des rejets et des divorces. Le président de la Socogo, le Dr Clotaire Itoua, a souligné que l'infertilité est un problème majeur de santé publique qui nécessite une prise de conscience collective. Le Dr Lucien Manga, représentant de l'Organisation mondiale de la santé au Congo, a appelé à une attention particulière à l'état psychologique des personnes atteintes d'infertilité, tandis que Victor Rakoto, représentant du Fonds des Nations unies pour la population au Congo, a salué l'initiative visant à permettre à chaque couple d'avoir le nombre d'enfants souhaité et à réduire les risques liés à la maternité. L'accès aux technologies d'assistance à la procréation médicalement assistée a été présenté comme une solution pour aider les personnes atteintes d'infertilité, bien que cette technologie soit actuellement limitée dans les services publics et coûteuse dans les services privés. Les pouvoirs publics ont été encouragés à s'impliquer davantage pour rendre ces traitements plus accessibles.
Île Maurice : l'impact des maladies cardiovasculaires
En 2022, les maladies cardiovasculaires ont maintenu leur statut de principale cause de décès à Maurice, totalisant 4377 morts, tandis que le diabète a pris la deuxième place avec 2795 décès, comme le rapporte L’Express. Les données publiées en septembre 2023 par le ministère de la Santé révèlent ces statistiques alarmantes. Le cancer a également pris son tribut avec 1456 décès au cours de la même année. Les maladies du cœur et les maladies cérébrovasculaires dominent les maladies cardiovasculaires, et près de 19,3 % des décès liés à ces affections surviennent chez des individus de moins de 60 ans. Le diabète est également préoccupant à Maurice. Le cancer du sein est la principale forme de cancer, causant 13,3 % des décès liés au cancer, suivi du cancer de la trachée, des bronches et des poumons (11 %) et du cancer du côlon (10 %).
En 2022, 89 personnes sont décédées de septicémie, une infection générale rare. Les maladies chroniques respiratoires ont causé 162 décès. Bien que la situation de la COVID-19 ait semblé s'apaiser en 2022, avec 1043 décès liés au Sars-Cov-2 de janvier 2020 à janvier 2023, des résurgences du virus, notamment avec le variant Omicron, ont continué à représenter une menace, en particulier pour les personnes atteintes de comorbidités.
Du reste, des cas de légionellose liés à une piscine d'hôtel ont été signalés en février 2023, exerçant une pression supplémentaire sur la santé publique.
Ayi Renaud Dossavi
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Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).