(Agence Ecofin) - La Fondation des médias ouest-africains souhaite que le gouvernement ghanéen reconsidère son intention de passer de 6 à 3 chaînes du radiodiffuseur public sur la TNT. Selon la fondation, une telle décision pourrait aller contre la Constitution et de nombreux autres textes.
Au Ghana, la Fondation des médias ouest-africains a demandé au gouvernement de reconsidérer sa décision de réduire le nombre de chaînes du radiodiffuseur public sur la plateforme TNT. Les autorités souhaitent en effet passer à 3 chaînes de la Ghana Broadcasting Corporation (GBC), qui en avait 6 sur la plateforme. Pour la Fondation des médias ouest-africains, cela réduirait injustement l'empreinte nationale de la GBC.
Mais l’argument le plus important de la fondation évoque la conformité de la réduction à la constitution. En effet, selon l’association, la réduction des chaînes de la GBC pourrait être contraire aux dispositions constitutionnelles sur « l'indépendance opérationnelle du radiodiffuseur d'Etat et pour le pluralisme des médias nécessaire à une démocratie ».
La fondation a également rappelé que le Ghana est signataire de plusieurs chartes et conventions régionales, dont la Charte africaine sur la radiodiffusion adoptée à Windhoek en 2001, et la déclaration conjointe sur l'indépendance et la diversité des médias à l'ère numérique adoptée à Accra en 2018. La décision des autorités ghanéennes pourrait donc aller en contradiction avec ces textes.
Servan Ahougnon
Genève, Suisse et online