(Agence Ecofin) - Au Gabon, le régulateur des médias s’est engagé dans une escalade répressive qui l’a conduit, ces derniers mois, à suspendre de nombreux médias, y compris parmi les leaders de l’information et les titres de bonne tenue. L’Echo du Nord, l’Aube, le correspondant de RFI et une trentaine de médias en ligne ont déjà fait les frais de ses décisions abruptes.
Parmi les victimes de cette purge, le site Gabon Review, suspendu une première fois en juillet dernier, a refusé de se plier à une seconde sanction, cette fois ci de 3 mois, qui lui serait sans doute fatale. Sa résistance vient d’être mise à mal par Gabon Télécom, qui en a coupé l’accès. Le media invite donc ses lecteurs à utiliser un VPN pour garder le lien avec leur actualité quotidienne.
Le mois passé, l’Organisation patronale des éditeurs des médias (OPAM) a réclamé la démission Raphaël Ntoutoume Nkoghe, le président de la Haute autorité de la communication (HAC), engagé dans cette fuite en avant : « L’OPAM condamne vertement, la mise à mort des entreprises éditrice de presse et de la liberté d’opinion au Gabon par la Haute autorité de la communication. Par ailleurs, au-delà de la simple mise en garde de son président, M. Raphaël NToutoume Nkoghe, nous exigeons aujourd’hui son départ de la tête de cette institution », avait déclaré Guy Pierre Biteghe, le président de l’OPAM.
DF
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