(Agence Ecofin) - Le siège du bihebdomadaire « Aurore Plus » est fermé depuis ce 11 mai 2016, à Douala, capitale économique du Cameroun. Et pour cause, les locaux de ce journal privé ont été mis sous scellés par la police, sur instruction du préfet du Wouri. L’autorité administrative a ainsi fait appliquer de force la sanction rendue publique, depuis le 21 mars dernier, par le Conseil national de la Communication (Cnc).
En effet, l’organe de régulation avait infligé une suspension de 3 mois au bihebdomadaire « Aurore Plus » et à son directeur de la publication, Michel Michaut Moussala. Les 2 journalistes, Barthélemy Nzock et André Som, avaient été suspendus pour 6 mois. Ces sanctions faisaient suite à une plainte du directeur général de la compagnie de transport aérien Camair-Co, Jean Paul Nana Sandjo, qui accusait le journal d’avoir publié des informations non fondées ayant porté atteinte à son honorabilité.
Depuis sa suspension, le bihebdomadaire « Aurore Plus » a cédé la place à un autre titre : « Aurore ». Mais les locaux, le personnel et le patron n’ont jamais changé. « J’estime que ce n’est pas Aurore Plus qui a été scellé, mais ce sont les nouveaux locaux d’Aurore qui ont fait l’objet d’un scellé. Il y a bien une différence entre Aurore Plus et Aurore », a expliqué Michel Michaut Moussala qui est, par ailleurs, le vice-président de la Fédération des éditeurs de presse du Cameroun (Fedipresse). Il a indiqué que le journal « Aurore » continuera de paraître.
Le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc), qui s’oppose au Cnc, a déjà apporté son soutien à l’entreprise de presse.
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