(Agence Ecofin) - En 2018, les efforts de la Libye pour relancer sa production pourraient être entravés par les contraintes liées au budget attribué à la compagnie publique nationale du pétrole (NOC). C’est ce qu’a indiqué hier à Reuters, Mustafa Sanalla (photo), le PDG de la société qui a anticipé qu’une fois de plus, les acteurs politiques utiliseront le budget pour essayer de contrôler la société.
En effet, la NOC n’a reçu que 50% de son budget d’investissement en 2016 et 2017 car certains politiques dont il n’a pas mentionné l’identité, veulent contrôler l’institution en limitant ses actions à base de chantages.
Il faut rappeler qu’en vertu du droit positif libyen, la NOC verse ses revenus pétroliers à la Banque centrale et se voit ensuite attribuer son budget par le gouvernement.
Pour le responsable, cette situation va à terme, conduire la société dans un gouffre et porter un gros coup aux efforts d’augmentation de la production pétrolière car il ne suffit pas de payer les salaires des 60 000 personnes engagées par la NOC, il faut aller vers plus de développement. « Si la NOC est perdue, la Libye mettra longtemps à se remettre ensemble. », a ajouté M. Sanalla.
Il faut souligner que la NOC a joué un grand rôle dans l’augmentation de la production à 1 million de b/j. C’est elle qui a négocié avec les différentes factions pour obtenir l’accalmie dans les différentes zones de production.
Olivier de Souza