(Agence Ecofin) - Au Congo-Kinshasa, la libéralisation du secteur, décidée par le pays depuis 2014, peine à être mise en œuvre. Le pays a adopté, depuis juin 2014, une loi permettant la production d’électricité par des entités privées, afin de faire face au déficit énergétique en cours dans le pays et qui entrave principalement son secteur minier.
La demande électrique des industries minières concentrées dans le Grand Katanga s’élève à plus de 1 400 MW pour une production électrique nationale de 751 MW. Cette dernière a donc accueilli la libéralisation annoncée en 2014 avec soulagement. Cependant, son élan a été significativement ralenti par la lenteur de l’Etat à mettre en place l’organisation et le cadre pratique de cette libéralisation du secteur électrique.
La nomination des membres de l’Autorité de régulation de l’électricité (ARE), prévue pour encadrer l’action de ces nouveaux acteurs du secteur, n’a toujours pas été faite par exemple. Un vide juridique et opérationnel qui accroît la part de risque dans tout projet de production électrique mené par un privé.
En attendant, le déficit énergétique pourrait entraîner un manque de près de 20 milliards $, d’ici à l’horizon 2025 pour le secteur minier, s’inquiètent ses acteurs.
Gwladys Johnson Akinocho