(Agence Ecofin) - La situation politique en Libye impacte de façon significative l’industrie pétrolière nationale, dont les performances sont affectées à tous les niveaux de la chaîne de valeur du secteur.
Les capacités de la Libye à exporter la production nationale d’or noir ont été durement affectées en raison de la crise politique que connaît le pays. Selon des données de suivi des flux pétroliers, la Libye a enregistré en avril 2022, le plus bas niveau de ses exportations pétrolières nationales depuis octobre 2020 avec 819 000 b/j en avril contre 979 000 b/j en mars.
Cette mauvaise performance est la conséquence directe des affrontements armés dans le pays, qui ont notamment causé la détérioration de plusieurs réservoirs de stockage et conduit à la suspension des opérations de plusieurs terminaux et champs pétroliers du pays, dont Al-Sharara, le plus grand du pays.
La situation a suscité des craintes quant à d’éventuels problèmes environnementaux liés à des fuites qui résulteraient d’une saturation des capacités de stockage, fortement réduites à la suite de l’endommagement de 29 réservoirs de stockage.
Si pour l’heure, la compagnie pétrolière nationale (NOC), a annoncé « la levée temporaire » de la force majeure déclarée le 18 avril sur le terminal pétrolier Zueitina, afin d’éviter « des désastres environnementaux », la production nationale a chuté d'environ 600 000 barils par jour, soit une réduction de moitié de son niveau habituel de 1,2 million b/j.
Selon Mohamed Oun, ministre libyen du Pétrole, un retour rapide à la normale de la production pétrolière nationale est envisageable, en raison des pourparlers prévus avec les chefs tribaux.
Abdel-LAtif Boureima
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