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James Manyika, le premier vice-président de Google pour la technologie et la société

  • Date de création: 05 mars 2022 08:59

(Agence Ecofin) - Ces dernières années, des personnalités africaines se sont distinguées au plus haut niveau de l’écosystème mondial de la technologie. L’une de ces étoiles africaines de la tech est zimbabwéenne, se nomme James Manyika et a dirigé le McKinsey Global Institute (MGI) durant 20 ans.

En janvier 2022, pour la première fois, Google a désigné un vice-président chargé de la technologie et de la société. Ce poste a pour but d’aider le géant du web à comprendre le rôle et l’impact de la technologie dans le futur de la société. Pour remplir cette fonction, Google a choisi le zimbabwéen James Manyika, jusque-là associé principal chez McKinsey & Company et directeur du McKinsey Global Institute (MGI). Les 30 années passées à côtoyer le meilleur de la Silicon Valley ont payé pour l’enfant de Harare. 

Un spécialiste de l’intelligence artificielle venu du Zimbabwe

Né au Zimbabwe en août 1965, James Manyika y grandit et y fait ses études primaires et secondaires à la Prince Edward School de Harare. Il décide d’étudier le génie électrique à l’université publique nationale.  Il y obtient une licence, puis une maitrise. Il postule ensuite pour la célèbre bourse Rhodes qui lui ouvre la voie d’un cursus en Grande-Bretagne. Sélectionné parmi les lauréats, il rejoint l'université d'Oxford où il décroche une maîtrise de sciences en mathématiques et en informatique, puis un doctorat en intelligence artificielle et en robotique.

Sélectionné parmi les lauréats, il rejoint l'université d'Oxford où il décroche une maîtrise de sciences en mathématiques et en informatique, puis un doctorat en intelligence artificielle et en robotique.

Particulièrement brillant dans le domaine de l’intelligence artificielle, il reçoit une bourse de l’université d’Oxford pour y faire de la recherche. Il fera partie durant les années suivantes des chercheurs invités au Jet Propulsion Laboratory de la NASA et à un échange de professeurs du MIT. Il publie en 1994, avec Hugh F. Durrant-Whyte, le livre Decentralized Data Fusion : An Information Theoretic Approach et se fait encore plus reconnaître dans le secteur encore en pleine construction de l’intelligence artificielle. Puis il rejoint le cabinet de conseil McKinsey.

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« Les possibilités vont être énormes pour améliorer la vie humaine et la prospérité économique.»

En quelques années, il devient l’un des spécialistes les plus recommandés de la Silicon Valley en intelligence artificielle. En 2009, il rejoint le McKinsey Global Institute, la branche de recherche du cabinet.

Une voix respectée aux plus hauts niveaux de la Silicon Valley

Au sein du MGI, James Manyika a mené des recherches sur divers sujets liés à la technologie et son impact sur l’économie. Il collabore dans ce cadre avec diverses institutions et devient membre du conseil d'administration des célèbres universités de Berkeley et d’Harvard. En 2011, il est nommé par le Secrétaire américain au commerce pour siéger au conseil consultatif de l'innovation, dans le cadre de la loi America Competes. Il est choisi en 2012 par Barack Obama pour siéger au Conseil de développement mondial du président américain à la Maison Blanche. En 2013, il devient le vice-président du Conseil. En 2015, il coécrit le livre No Ordinary Disruption : The Four Global Forces Breaking All the Trends qui renseigne sur plusieurs scenarios possibles pour l’économie mondiale. En 2017, il démissionne du conseil consultatif de l’innovation du département du Commerce après des commentaires controversés de Donald Trump sur les violences meurtrières contre des manifestants à Charlottesville, en Virginie. 

Un rôle clé chez Google

Désormais membre de l’équipe de direction d’Alphabet, maison mère de Google, James Manyika ne rendra compte qu’au directeur général Sundar Pichai. Google attend de lui que le Zimbabwéen « façonne et diffuse les points de vue de Google sur la façon dont la technologie affecte la société », précise le communiqué annonçant sa nomination. Pour faire simple, James Manyika devra penser et mettre en place la stratégie de Google sur des questions telles que l’avenir du travail, l’intelligence artificielle, le développement durable et la croissance économique mondiale. 

Pour faire simple, James Manyika devra penser et mettre en place la stratégie de Google sur des questions telles que l’avenir du travail, l’intelligence artificielle, le développement durable et la croissance économique mondiale.

Il s’agit de sujet ayant fait l’objet de recherches qu’il a longtemps conduites chez McKinsey. « Lorsque je me projette dans le 21e siècle, je suis enthousiasmé par les possibilités. Nous ne sommes qu'au début de ce que les technologies, les sciences de la vie et la biotechnologie, peuvent apporter. Les possibilités vont être énormes pour améliorer la vie humaine et la prospérité économique. Mais en même temps, il y a des défis vraiment compliqués que nous allons devoir relever. Même si nous poursuivons les opportunités que l'IA et ces technologies vont apporter, nous devrons prêter attention à des questions d'inégalité et de partialité potentielles qui découlent du déploiement de ces technologies, ou certains des effets de superpuissance qui pourraient en découler », confie-t-il à la plateforme Future of Life.

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« Nous devrons prêter attention à certains des effets de superpuissance qui pourraient en découler »

Il évoque également les changements climatiques et les problèmes de santé publique, notamment la possibilité de naissance de nouvelles pandémies, et le développement des technologies au sein des nations les moins développées comme le Zimbabwe, son pays d’origine. Ce sont autant de notions que James Manyika devra aborder avec son équipe pour définir la position de Google et sa stratégie pour avoir le plus d’impact possible sur la société de demain. 

Servan Ahougnon

servan ahougnon

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