(Agence Ecofin) - Les six juges de la Cour suprême du Kenya a confirmé à l’unanimité l'élection de Uhuru Kenyatta à la présidence du Kenya, et Raila Odinga, adversaire malheureux, a reconnu sa défaite et posé les armes. Selon Willy Mutunga, président de la Cour suprême, le scrutin a été « libre, équitable, transparent et crédible ».
« Jeter le doute mènerait à l'instabilité politique et économique (…). Bien que nous puissions ne pas être d'accord avec la totalité de ce jugement, notre foi dans le constitutionnalisme est indéfectible (…). Je forme des vœux de succès au président élu, Uhuru Kenyatta, et à son équipe » a aussitôt reconnu Raila Odinga, dont les partisans les plus extrémistes ont toutefois laissé éclater leur déception, notamment dans la région de Kisumu, et dans certains bidonvilles de Nairobi acquis à la cause de l’ancien Premier ministre.
Uhuru Kenyatta, fils du premier président du Kenya indépendant, qui a d’ailleurs donné son nom au pays, est donc élu avec 50,07% des suffrages au premier tour, avec à peine 8000 voix au dessus des 50%.
Cette élection pose un problème juridique international inédit puisque Uhuru Kenyatta est poursuivi par la CPI pour crime contre l’humanité, alors que le peuple kenyan vient de le légitimer et que les chancelleries, ainsi que la Commission européenne, viennent de le féliciter.
Paris - France - The Westin Hotel Vendôme