(Agence Ecofin) - Avec un chômage qui frappe 30% des diplômés au niveau national, et bien davantage dans les régions défavorisées, la Tunisie reste une poudrière en dépit des ses progrès sur le plan démocratique. La mort accidentelle d’un jeune chômeur, électrocuté en montant sur un pylône, alors qu’il protestait suite au rejet de sa candidature dans la fonction publique, a ravivé les tensions et provoqué des manifestations, puis des émeutes et des pillages.
En réaction, un couvre-feu nocturne a été instauré sur tout le territoire, pour une durée indéterminée. Et le Premier ministre Habib Essid a appelé les Tunisiens à la « patience ».
Selon M. Essid, « les solutions existent mais il faut un peu de patience et d'optimisme ».
Ces recommandations semblent difficiles à accepter pour une population qui estime souffrir avant tout de la corruption, du creusement des inégalités et d’une absence de considération de la part de la classe dirigeante.
Pour sa part, le président Béji Caïd Essebsi (90 ans) a déclaré que la contestation sociale était «naturelle». Il a prié son gouvernement d’élaborer au plus vite un plan contre le chômage.
Nairobi, Kenya - Promoting sustainable economic growth through trade