(Agence Ecofin) - Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a été réélu pour un quatrième mandat avec 81,53% des suffrages, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, vendredi 18 avril en fin d’après-midi. Le taux de participation a été de l’ordre 51,7%, en net recul par rapport à celui de 74% en 2009.
L’ancien Premier ministre Ali Benflis, le principal challenger du chef de l’Etat, a obtenu 12,18% des voix. Le plus jeune candidat, Abdelaziz Bélaïd, est arrivé en 3e position avec 3,03% des voix, suivi de la présidente du Parti des travailleurs Louisa Hanoune avec 1,37% des voix, puis d’Ali Fawzi Rebaïne avec 0,99% et Moussa Touati avec 0,56%.
Bien qu’affaibli depuis un accident vasculaire cérébral en avril 2013, Bouteflika, 77 ans, était le grand favori de cette élection face à une opposition divisée dont une partie a préféré boycotter le scrutin. Il a été élu à 74% en 1999, 86% en 2004 et 90% en 2009. Ce vétéran de la guerre pour l’indépendance, qui s’est rendu le 17 avril dans les bureaux de vote en fauteuil roulant, bénéficie notamment du soutien de l’armée du Front de libération nationale (FLN). M. Bouteflika garde aussi le soutien d’une partie de la population car il est toujours vu comme un bouclier face aux mouvements islamistes qui étaient derrière la «décennie noire» de la guerre civile durant les années 90.
Ali Benflis avait affirmé peu après la fermeture des bureaux de vote qu'il rejetait «en bloc et en détail» le résultat du scrutin, évoquant une «fraude à grande échelle» et de «graves irrégularités» tout au long de la journée et partout dans le pays. «Je ne reconnais pas ces résultats. Je condamne cette fraude», a déclaré peu après la fermeture des bureaux de vote ce fin connaisseur des affaires du sérail, qui avait dirigé le FLN.
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